Premier ministre depuis janvier 2019, Christophe Dabiré a été démis de ses fonctions. La procédure est habituelle après des législatives remportées largement par le parti au pouvoir et ses alliés.
Le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, réélu pour un second mandat, a démis de ses fonctions, mercredi 30 décembre, le premier ministre, Christophe Dabiré, et dissous le gouvernement, une procédure habituelle après les législatives.
« Le président du [Burkina] Faso décrète : il est mis fin aux fonctions du premier ministre, le gouvernement est dissous », indique le décret présidentiel transmis à l’Agence France-Presse (AFP). Aucune information n’a filtré concernant le nom du futur chef du gouvernement et la date de sa nomination.
Le président Kaboré a été réélu au premier tour pour un second mandat le 22 novembre. Le scrutin présidentiel était couplé aux législatives, remportées largement par le parti au pouvoir et ses alliés.
Le président sortant de l’Assemblée reconduit
Economiste, ancien commissaire chargé du commerce, de la concurrence et de la coopération de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), Christophe Dabiré avait été nommé chef du gouvernement en janvier 2019.
Aux élections législatives, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti présidentiel) a obtenu 56 sièges sur 127 à l’Assemblée nationale, qu’il contrôle avec des petits partis alliés. Le président sortant de l’Assemblée, Alassane Bala Sakandé, un proche du président Kaboré, a été reconduit lundi.
Pays pauvre et enclavé d’Afrique de l’Ouest, de 20,5 millions d’habitants, le Burkina Faso est en proie depuis 2015 à des attaques djihadistes récurrentes, qui ont fait au moins 1 200 morts et un million de déplacés internes. Le président Kaboré a promis de rétablir « la sécurité et la stabilité » dans le pays pour son second et dernier mandat.
Source : Le Monde Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée