Au Burkina Faso, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CPD), le parti de l’ex-président Blaise Compaoré a pu enfin tenir son congrès extraordinaire, après des mois de péripéties judiciaires entre certains membres et une partie du bureau politique. La justice a finalement autorisé la tenue de cette réunion qui s’est penchée sur la relecture des textes du parti. Occasion pour le président actuel de sanctionner les militants frondeurs et demander le retour de l’ex-président Blaise Compaoré.
Les militants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont officiellement demandé l’accélération de la mise en œuvre des conclusions du dialogue politique en vue d’un retour rapide de tous les Burkinabè qui sont hors du pays pour des raisons politiques.
« Appel solennel »
Eddie Komboigo, actuel président du parti CDP, a exprimé la volonté des militants à travailler au retour de l’ex-président exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute : « Un meneur de l’insurrection disait il y a quelques jours : on a l’impression que Blaise Compaoré est devenu l’homme qu’il faut à notre pays. C’est ce que nous regrettons depuis des mois. C’est pourquoi nous lançons un appel solennel pour le retour dans des conditions dignes et honorables de son excellence le président Blaise Compaoré. »
Eddie Komboigo a par ailleurs fustigé le comportement des militants qui ont traîné le parti devant la justice. Selon le président du CDP, ces derniers sont allés trop loin en demandant la suspension du parti : « Nous n’avons plus à faire face à de simples frondeurs, mais à des dynamiteurs de notre parti. Il faut arrêter tout cela. »
Exclus ou suspendus
Ces militants ont été exclus ou suspendus des organes du parti. Parmi ces personnes figurent d’anciens camarades de route de Blaise Compaoré.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée