Le capitaine algérien a transformé dans les derniers instants du temps additionnel un coup-franc qui qualifie les Fennecs pour la finale de la CAN 2019. Vainqueurs du Nigeria (2-1), ils affronteront le Sénégal, vendredi au Caire.
Ryadh Mahrez est un très grand joueur, surtout quand il joue sur sa vraie valeur. C’est exactement ce qu’il a décidé de faire lors de cette CAN, et comme le joueur de Manchester City a un certain sens du spectacle, il a attendu les dernières secondes du temps additionnel pour inscrire, sur un magnifique coup franc du pied gauche, le but qui permet à son équipe de se quaen lifier pour la finale de la CAN, vingt-neuf ans après le sacre d’Alger… face au Nigeria (1-0).
Les Verts y retrouveront le Sénégal, le 19 juillet, un adversaire qu’ils avaient dominé au premier tour (1-0). Ils ont su éviter une prolongation qui s’annonçait évidente, jusqu’à ce que la défense nigériane ne concède ce coup-franc qui, quelques secondes, précipitera sa chute. L’Algérie avait jusqu’à cet ultime coup de théâtre offert deux visages assez distincts. Le premier, très proche de celui qui est le sien depuis le début de la CAN : un football offensif, cohérent, rendu viable grâce à une bonne assise défensive. Quand Troost-Ekong trompe du ventre son propre gardien, Akpeyi, sur un centre d’un certain Mahrez (1-0, 39e), personne ne crie au scandale : les joueurs de Djamel Belmadi, fidèle aux consignes de leur remuant sélectionneur, se sont déjà procurés plusieurs occasions, par Bensebaini (15e), mais surtout grâce à Bounedjah (4e, 29e, 35e).
L’Algérie mérite largement sa finale
La seconde facette algérienne fût un peu moins jubilatoire. Peut-être fatigués, mais aussi mis en difficulté par un adversaire qui n’est quand même pas le premier venu, les Fennecs ont un peu plus souffert en seconde période. Sans forcément être en grand danger, jusqu’à ce tir d’Etebo que Mandi touche de la main. Sur le coup, Bakary Gassama, l’arbitre gambien, ne bronche pas, alors que les Nigérians réclament un penalty. Au bout de quelques minutes, après l’assistance vidéo, l’arbitre décide finalement de l’accorder aux Super Eagles, et Odion Ighalo, qui n’est pas réputé pour manquer ce type d’exercice, remet son équipe dans le coup (1-1, 76e).
Mais il était dit que la logique l’emporterait, et avant le but de Mahrez, l’Algérie avait eu deux fois la possibilité de reprendre l’avantage grâce à Feghouli (90e) et Bennacer (90e + 2), dont le tir termina sa course sur la barre. Mahrez, qui avait décidé de se coucher tôt, n’a pas attendu les prolongations pour forcer le destin…
Source: Jeune Afrique/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée