Le match Mali-Tunisie (1-0) de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), mercredi 12 janvier, a été chaotique, avec un coup de sifflet final prématuré qui a suscité la colère des Tunisiens.
L’arbitre zambien Janny Sikazwe avait déjà arrêté le match une première fois, à la 85e minute, une erreur qui avait rendu fou de rage le banc tunisien. Après avoir visiblement transformé ce coup de sifflet trop précoce en pause fraîcheur, il a fait reprendre le match mais l’a arrêté pour de bon à quelques secondes de la fin de la 90e minute, avant même le début d’un éventuel temps additionnel. Cette fois, c’est toute la délégation tunisienne qui est devenue furieuse, le sélectionneur Mondher Kebaier agitant frénétiquement sa montre sous le nez des officiels.
Le quatuor arbitral a dû sortir sous escorte de la sécurité face à la colère des Aigles de Carthage. Environ une demi-heure plus tard, le match a semblé devoir reprendre. Les Maliens sont revenus sur le terrain pour disputer les ultimes secondes du temps réglementaire et un éventuel temps additionnel. Mais les Tunisiens sont restés au vestiaire, ce qui pourrait augurer de réclamations.
Janny Sikazwe, qui arbitre sa cinquième CAN, a également participé à la Coupe du monde 2018. Ce n’est pas la première fois qu’il est au centre d’une polémique. Lors de la CAN 2019, le sélectionneur du Sénégal, Aliou Cissé, avait dénoncé son arbitrage « catastrophique » lors de la défaite en phase de poules contre l’Algérie. Il lui reprochait notamment un penalty non sifflé. Janny Sikazwe avait été suspendu après un match de Ligue des champions d’Afrique où il officiait, pour « suspicion de corruption », selon le communiqué de la Confédération africaine de football (CAF) à l’époque. Faute d’éléments probants, cette suspension avait été levée.
Source: Le Monde Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée