En Centrafrique, de plus en plus de cultivateurs s’endettent face aux mauvais rendements du coton, du café, du tabac ou encore du cacao. Ces cultures pâtissent notamment des mauvaises infrastructures routières ainsi que du manque d’investissement pour moderniser les installations.
En réponse, le gouvernement a prévu de débloquer une enveloppe d’aide de 145 milliards de francs CFA dans le cadre d’un plan de redressement économique de 1.000 milliards.
Cette annonce redonne de l’espoir aux producteurs de coton de Bossangoa, à l’image d’André Danboy :
« Nous aimons la culture du coton dans notre pays parce que cela nous procure des revenus. Mais nous avons des difficultés. La crise sécuritaire nous a tout pris : les bœufs, les charrues. Nous ne recevons plus d’engrais et cela renforce nos problèmes. »Volume 90% Écouter l’audio02:02
Pour des produits de qualité
Si l’espoir semble renaitre chez les cultivateurs de coton, le secteur du café demeure sceptique. Certains groupes armés contrôlent en effet une partie de la production de café. De plus, la production centrafricaine a chuté en qualité, comme l’explique le producteur Jean René Malizokama :
« Pour être compétitive, la Centrafrique doit faire des efforts pour produire des cafés de meilleure qualité comme dans les années 1970. Il est évident que dans lutte difficile pour la conquête des marchés, la production centrafricaine ne pourra s’étendre qu’en renforçant le plus possible sa réputation de qualité. »
L’investissement annoncé du gouvernement intervient dans un contexte où la Banque mondiale prévoit une récession en 2022. Mais beaucoup d’experts trouvent encore trop peu ambitieux le plan du gouvernement pour relancer la croissance dans un contexte sécuritaire toujours difficile.
Source: Deutsch Weller Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée