La coopération entre la Centrafrique et la Russie a plusieurs visages : économique, militaire, mais également universitaire avec désormais l’enseignement généralisé du russe dans les universités du pays. Un sujet évoqué entre les présidents Vladimir Poutine et Faustin Ange Touadéra lors d’un échange téléphonique.
Fini l’espagnol, bienvenu le russe ! À la rentrée 2022, c’est l’alphabet cyrillique qui devient obligatoire pour les étudiants en Centrafrique dès la première année d’université. La presse russe s’en fait l’écho. Les programmes sont en cours d’élaboration et il faut s’attendre aussi à l’envoi de professeurs de Moscou à Bangui. Sujet sans doute à l’ordre du jour de la rencontre entre les ministres de l’Éducation des deux pays. Elle est prévue dans la capitale russe en janvier.
Ce lundi 29 novembre, le Kremlin l’a aussi fait savoir. Vladimir Poutine a échangé au téléphone avec Faustin Ange Touadéra, une manière d’appuyer la proximité entre les deux hommes, et de souligner que le président russe a félicité son homologue à l’occasion de la fête nationale du 1er décembre.
Silence sur l’appui militaire russe
En retour, le président de la République centrafricaine l’a remercié pour « le soutien diversifié » que la Russie a apporté à son pays. Le Kremlin cite l’éducation, le commerce et la lutte contre le coronavirus.
Pas un mot sur l’appui militaire débuté en 2018, le soutien officiel, assumé, avec l’envoi d’armes légères et d’instructeurs. L’officieux avec les mercenaires de Wagner, toujours nié par le pouvoir russe.
Source: RFI Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée