Plus d’un an après son annonce et près de six mois après l’installation officielle de son comité préparatoire, le dialogue républicain promis par le président Touadéra n’a toujours pas débuté. En cause, le retrait des principaux partis d’opposition en signe de protestation contre une procédure de levée d’immunité parlementaire visant plusieurs députés. Aujourd’hui, de nouveaux éléments pourraient débloquer la situation.
Il s’agit d’une lettre d’information émanant du parquet, transmise aux leaders de l’opposition sur demande du ministre de la Justice.
Dans cette lettre, on peut lire qu’« aucune charge n’a été retenue contre les députés Anicet Georges Dologuélé, Aurélien Simplice Zingas et Martin Ziguélé ». Trois opposants qui devaient être entendus dans l’affaire du coup d’État manqué de janvier 2021.
Par conséquent, la demande de levée de leur immunité parlementaire « est désormais sans objet » conclut la lettre.
Il s’agissait de la principale condition fixée par les opposants pour réintégrer le comité d’organisation du dialogue dont ils avaient claqué la porte il y a de cela trois mois.
Depuis les deux camps s’accusaient mutuellement d’entraver le processus. « Aujourd’hui le blocage n’a plus de raison d’être », indique le ministre porte-parole de la présidence Albert Yaloke Mokpeme.
« C’est un pas essentiel et positif », commente Cyriaque Gonda, président de la coalition d’opposition Cod2020, dont les membres se réunissent ce mercredi pour se prononcer sur un éventuel retour au sein du comité.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée