Le Mexique a décidé de déboulonner une statue de Christophe Colomb pour la remplacer par celle d’une femme indigène. Un effort pour « décoloniser » l’espace public qui trouve un écho en Afrique.
« Plus jamais de génocide ». Le slogan a été peint en larges lettres sur la palissade installée autour du piédestal sur lequel trônait fièrement la statue de Christophe Colomb dans la capitale mexicaine, et qui, bientôt, accueillera la statue d’une femme indigène. Le symbole est fort. À quelques semaines des célébrations du bicentenaire de l’indépendance du Mexique, les autorités ont décidé de déboulonner la statue du « découvreur » et de rendre hommage aux populations décimées par les colons européens.
Un pas supplémentaire dans la décolonisation de l’espace urbain qui n’est pas sans faire écho au débat qui ressurgit régulièrement sur le continent africain. Mais tandis que le Mexique déboulonne Colomb et que les États-Unis s’attaquent aux symboles de son passé esclavagiste – au grand dam de certains nostalgiques – , le passé colonial africain continue de trôner fièrement sur les plaques des grandes avenues.
Du pont Faidherbe à Saint-Louis, au Sénégal, à la statue du général Lyautey à Casablanca, au Maroc, en passant par Bingerville en Côte d’Ivoire, l’aggiornamento semble, pour l’heure, encore à venir.
Source: Jeune Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Malaya-Exaucée