Le Congo dispose de 2 milliards de barils de réserves de pétrole prouvées provenant d’une vingtaine de champs en cours d’exploitation. La récente découverte de pétrole onshore devrait redessiner le futur de l’industrie congolaise des hydrocarbures.
La récente découverte onshore faite dans le gisement du Delta de la Cuvette en République du Congo change la donne pour le Congo et l’Afrique. La découverte a été annoncée le 10 août par SARPD Oil et PEPA, un consortium congolais travaillant en tant qu’opérateurs du bloc.
Les premières projections indiqueraient que les gisements découverts pourraient produire jusqu’à 359 millions de barils de pétrole, soit 983 000 b/j. Cela pourrait quadrupler la production du Congo, qui se situe actuellement à plus de 330 000 barils/jour, selon les derniers chiffres de l’Opep. Le gouvernement lui s’est fixé comme objectif un volume de production de 400 000 barils/jour d’ici 2020.
«Il s’agit de notre première découverte onshore et elle nous laisse beaucoup d’espoir que nous ferons plus de découvertes, en particulier maintenant que nous allons attribuer plus de blocs pour l’exploration pétrolière dans le cycle de licences en cours», a expliqué Jean-Marc Thystère-Tchicaya, ministre congolais des Hydrocarbures dans une déclaration rapportée par la Chambre africaine de l’Energie.
Troisième producteur du Continent
Le gisement Delta de la Cuvette couvre 9 392 m2 et comprend quatre puits. Le premier a été foré en mars de cette année. Une fois pleinement exploitée, cette licence pourrait propulser le Congo en tant que troisième producteur de pétrole d’Afrique, devant l’Algérie et la Libye.
Cette découverte au Congo est également l’une des plus importantes de ces dernières années sur le Continent. Résultat des efforts d’une expertise prouvée d’entreprises locales, elle change également la donne pour le scénario énergétique du Congo, la majeure partie de sa production de pétrole et de gaz provenant actuellement de gisements offshore. Le pays s’efforce depuis des années d’ouvrir l’accès à l’énergie dans ses provinces du centre et du nord, notamment par le biais du pipeline prévu de 1 200 km entre Pointe Noire et Ouesso. L’exploitation de tels gisements de pétrole au centre du pays pourrait ouvrir de nouvelles frontières énergétiques au Congo et pour le reste de la région.
Le Congo dispose de 2 milliards de barils de réserves de pétrole prouvées provenant d’une vingtaine de champs en cours d’exploitation et d’une dizaine de permis délivrés et en attente de développement. Selon le gouvernement, ses réserves de gaz prouvées s’élèvent à 200 milliards de mètres cubes standard sur 20 ans, dont 70 milliards de gaz associé. Alors que la production de gaz atteint environ 400 milliards de pieds cubes, le gouvernement soutient divers projets de valorisation et de monétisation du gaz afin de générer une diversification et une croissance économique. Le Congo estime pouvoir monétiser environ 100 milliards de mètres cubes standard de gaz en intégrant divers projets de valorisation du gaz dans le pays via un système de collecte et de transport qui doit être opérationnel d’ici 2020.
Source: La Tribune Afrique/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée