COTE D’IVOIRE : En deux mois, Amadou Coulibaly prend ses aises et multiplies des activités

Il venait à peine d’être élu député de Korhogo Sous Préfecture. Longtemps, il aura été à la tête des Renseignements Extérieurs tout en étant, dans sa circonscription, conseiller municipal. Arrivé lors du dernier remaniement à la tête du ministère de la Communication, Amadou Coulibaly veut rester un homme de terrain tout en portant la voix de l’exécutif. Ce passionné de littérature doit porter aussi la francophonie.

En mars 2021, son élection en marge des législatives était attendue. L’enfant du pays, comme on l’appelle dans sa circonscription a été élu député avant de rentrer au gouvernement, au ministère de la communication et de la francophonie qui lui va bien. Depuis sa passation de service début avril avec Sidi Tiémoko Touré, tout en prenant ses aises, le diplômé des Lettres modernes veut revigorer la francophonie, longtemps enfant pauvre du gouvernement tout en restant entièrement ministre de la communication. Après sa participation au premier séminaire gouvernemental du gouvernement Patrick Achi, le ministre a consacré, pour l’instant, l’essentiel de ses déplacements et activités aux structures relevant de son département ministériel. Entre temps, la journée de commémoration de la liberté de la presse, début mai, était aussi un moment fort de ses deux mois au sein du gouvernement.

Des déplacements de terrain et prises de contacts

Très vite, ses habitudes d’homme de terrain l’ont rattrapé. Le nouveau ministre a vite entamé quelques sorties. D’abord, une séance de travail à l’Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC) sis à Cocody le 20 avril. Le ministre a ainsi voulu toucher du doigt les conditions de formation de l’essentiel des acteurs de son ministère. Amadou Coulibaly s’est particulièrement intéressé au Plan de développement 2021 – 2025 de l’institut ainsi que les conditions de travail du personnel. Il ne manquera pas de, féliciter cette légendaire institution pour la reconnaissance de ses diplômes par le Cames. Le même jour, un détour au Fond de Soutien et de Développement de la Presse (FSDP) à Cocody pour les mêmes raisons. Dans les mêmes perspectives, le nouveau ministre se rend dans les locaux de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (Rti). L’ex responsable à la communication du parti au pouvoir sait bien combien les médias sont incontournables dans la mission du gouvernement. C’est d’ailleurs pour la même raison qu’il s’est, fin avril, rendu à la société ivoirienne de Télédiffusion au Deux Plateaux, objectif selon l’intéressé est de « faire le bilan du projet de déploiement de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) dans notre pays ». Il se réjouit d’ailleurs de ce que, au rythme où vont les travaux, la Côte d’Ivoire pourrait, comme l’exige une disposition régionale de l’Uemoa, faire face à la TNT avant la fin de l’année. Mi-mai, ce sont les directions centrales de son ministère, sises à la Tour C de la cité administrative du Plateau qui auront l’honneur de recevoir leur ministre. Ici et la, les discussions ont porté essentiellement sur les conditions de travail « qui tiennent à cœur pour le gouvernement » selon le ministre qui a profité pour revenir sur les grands projets et perspectives de son département. Pendant cette visite, Amadou Coulibaly a fait équiper les bureaux dépourvus de climatiseurs ; la climatisation centrale ne fonctionnant plus et les différents collaborateurs du ministère étaient obligés de travailler dans la chaleur. Cette visite a également été l’occasion d’un échange franc avec les syndicalistes et autres représentants des personnels à qui Amadou Coulibaly a clairement dit ce qu’il était possible de faire pour eux à court, moyen et long terme et ce qui ne l’était pas. 

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Journée de liberté de presse et la visite des directions centrales

Chaque année, le monde entier commémore le 03 mai la liberté de la presse et d’expression. Occasion pour les journalistes du monde entier de réfléchir sur l’avenir de leur métier et de repenser les défis qui les attendent. C’est la première grande messe entre les professionnels des médias et leur ministre de tutelle qui connaît bien la plupart d’entre eux. Echanges ici et là, le ministre a suivi avec attention le bilan de l’Union Nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI) pour cette 28e édition. Il a reçu les doléances pour l’amélioration des conditions de travail des journalistes et a aussitôt pris les dispositions pour le suivi de ces doléances. Amadou Coulibaly sait mieux que quiconque, compte tenu des postes occupés par le passé, l’utilité de l’information. Celui qui entretient avec la presse des relations étroites depuis toujours a promis faire du bien être de ce corps de métier une priorité. Le ministre veut surtout faciliter l’accès à l’information crédibles pour les ivoiriens par la construction d’un journalisme « rigoureux ». Il reconnaît tout de même que beaucoup d’efforts ont été faits ces dernières années. Le thème de cette année 2021 à savoir « l’information comme bien public, stop aux fake news » lui est apparu à la fois pertinent et urgent. Amadou Coulibaly s’est dit disposé à y contribuer.

Alors qu’il n’est à la tête de ce ministère que depuis à peine deux mois, il entend faire de tous les départements des priorités. « La francophonie retrouvera » avec ce passionné de littérature française « ses lettres de noblesses » murmure-t-on dans son entourage.

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