Les discussions autour de la Commission électorale indépendante touchent à leur fin. Mercredi 19 juin, le gouvernement rencontrait une dernière fois les partis d’opposition et la société civile pour les conclusions sur l’avenir de la CEI. L’organe électoral, considéré comme déséquilibré à la faveur du pouvoir, devrait faire l’objet d’une réforme. Mais après cinq mois de pourparlers, les partis d’opposition ne sont pas satisfaits et ont même boudé la réunion du jour.
Après dix réunions entre le gouvernement, les partis d’opposition et la société civile, cette séance plénière marque la fin des échanges engagés en janvier 2019. Le gouvernement doit maintenant plancher sur les conclusions avant d’émettre des propositions aux différents acteurs du processus.
Partage des sièges, la pierre d’achoppement
Pour sa part, le Premier ministre se félicite de ce dialogue, qui avait débuté dans un contexte politique de tension entre le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) au pouvoir et son ex-allié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Mais si les différentes parties prenantes se rejoignent sur certains points, la pierre d’achoppement reste sur le partage des sièges au sein de la Commission électorale indépendante (CEI).
« C’est le poids relatif des différents acteurs à l’intérieur de la CEI qui fait l’objet de divergence, explique le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Les partis politiques considérant pour certains que c’est une affaire qui est d’abord politique et qu’ils doivent être représentés en majorité ; et la société civile qui considère qu’elle doit être en majorité pour tempérer les contradictions qui peuvent apparaître ».
Le chef du gouvernement annonce une mise en place de la nouvelle CEI d’ici la fin du mois pour préparer la présidentielle de 2020. Pourtant, les désaccords sont encore nombreux. Le PDCI, la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), le parti Liberté et démocratie pour la République (Lider) et d’autres partis d’opposition ont boycotté la réunion.
Passage en force de l’exécutif
Dans un communiqué commun, ils dénoncent un passage en force de l’exécutif, qui, d’après eux, veut imposer une simple recomposition de la Commission, au lieu d’une véritable refonte de celle-ci.
Source:RFI/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée