Le pays est aux prises avec une recrudescence sans précédent de cas alimentés par un nouveau variant du coronavirus.
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a annoncé la fermeture pour un mois des frontières terrestres du pays, lundi 11 janvier, ainsi que le prolongement des mesures contre le Covid-19, alors que l’Afrique du Sud est aux prises avec une recrudescence sans précédent de cas alimentés par un nouveau variant du coronavirus. Les 20 postes-frontières terrestres d’entrée dans le pays vont être fermés jusqu’à la mi-février, pour éviter toute « congestion ». Seuls les convois de marchandises et les personnes voyageant pour des raisons médicales ou liées à leurs études seront autorisés à les emprunter.
Cette décision survient après que des milliers de personnes ont tenté d’entrer en Afrique du Sud depuis le Zimbabwe voisin, où un nouveau confinement a été mis en place. Le week-end du 9 et du 10 janvier, l’afflux de personnes voulant quitter le Zimbabwe a pris de court les responsables de l’immigration au poste-frontière de Beit Bridge, le deuxième plus important d’Afrique du Sud, où des foules en colère ont été bloquées dans des embouteillages.
Alors qu’un variant plus transmissible du coronavirus est responsable d’une grande majorité des nouveaux cas, le pays de 59 millions d’habitants recense officiellement plus de 1,2 million de contaminations, dont 33 500 morts. Quelque 4 600 décès ont déjà été enregistrés pour le seul mois de janvier. L’Afrique du Sud devrait bientôt recevoir ses premiers vaccins : un million de doses en janvier, puis un demi-million le mois suivant. Le gouvernement espère vacciner les deux tiers de sa population d’ici à la fin de l’année.
Pays le plus industrialisé du continent, mais aussi le plus touché par la pandémie, l’Afrique du Sud a renoué en décembre 2020 avec un confinement partiel. La vente d’alcool a été interdite et le port du masque est devenu obligatoire. Un couvre-feu est en place de 21 heures à 6 heures du matin. Toutes ces mesures ont été prolongées lundi jusqu’à nouvel ordre.
Source: Le Monde Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée