Des responsables américains ont rencontré des représentants de la société civile tunisienne alors que Washington s’inquiète de la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature, a annoncé mardi l’ambassade américaine en Tunisie, intensifiant la pression internationale sur le président Kais Saied.
Saied a dissous la semaine dernière le conseil, l’une des dernières institutions en Tunisie qui a pu travailler indépendamment de lui, dans la dernière d’une série de mesures que ses opposants ont décrites comme faisant partie d’un coup d’État.
Les sous-secrétaires adjoints américains Karen Sasahara et Christopher Le Mon ont rencontré des représentants de la société civile tunisienne pour discuter des récents développements politiques et judiciaires, a indiqué l’ambassade américaine dans un communiqué.
« Nous sommes préoccupés par le décret du président tunisien Saied. La semaine dernière, nous nous sommes joints à des partenaires partageant les mêmes idées pour souligner qu’un système judiciaire indépendant est un élément central d’une démocratie efficace et transparente », avait déclaré un jour plus tôt le porte-parole du département d’État, Ned Price.
Le président tunisien a cimenté son emprise sur le pouvoir judiciaire dimanche avec un décret qui lui permet de révoquer des juges ou de bloquer leur promotion, contribuant à consolider son pouvoir après avoir pris le pouvoir exécutif l’été dernier.
Saied a indigné ses opposants et alarmé les alliés étrangers démocrates avec son annonce concernant l’organe judiciaire.
Josep Borrell, le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, a déclaré plus tôt cette semaine qu’il y avait des propositions pour arrêter le versement de l’aide financière à la Tunisie.
Source: Reuters Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée