Les échanges ont démarré par les partis politiques. Une centaine de partis ont répondu à l’appel de la junte militaire. Mais petit problème : certains responsables de partis politiques n’ont pu pas à accéder au lieu de la rencontre. Ces derniers sont bien entendu en colère contre la commission d’organisation du comité militaire. C’est le cas d’Etienne Soropogui.
» Eux même ont annoncé une transition inclusive et nous ne comprenons pas que des acteurs majeurs comme nous n’aient pas pu accéder et je ne suis pas le seul, il y en a plusieurs qui n’ont pas pu accéder à la salle » réagit-il.
Des membres du gouvernement renversé lors de la première rencontre avec les putschistes à Conakry.
Pas d’exclusion
Au début de la rencontre, le président du Comité national pour le rassemblement et le développement (CNRD)a assuré les leaders politiques qu’il n’y aura pas d’exclusion. Le colonel Mamady affirme qu’il mettra l’intérêt de la Guinée au-dessus des considérations politiques.
» Nous ne tolérons aucune exclusion, nous ne tolérons aucun calcul individuel et partisan, nous ne tolérons aucune stratégie partisane. Le seul calendrier qui vaille est celui du peuple de Guinée qui a tant souffert » précise le colonel.
Une quinzaine de partis politiques se sont exprimés au cours de la rencontre. C’est le président de l’Union forces républicaines qui a été le premier leader politique à prendre la parole. Sidia Touré indique qu’ils vont bientôt déposer un mémorandum auprès du CNRD pour dit-il « donner notre vision de la transition qui doit permettre de bâtir les fondements d’un Etat nouveau « .
Rencontre entre la junte au pouvoir et une délégation de la CEDEAO le 10 septembre 2021.
Prendre le temps qu’il faut
Faya Milimono, président du parti Bloc libéral, a invité les acteurs politiques à donner le temps nécessaire à la junte afin d’assoir la base d’une vraie démocratie. Cela en vue d’éviter les erreurs du passé.
Selon lui » pour que le système change il faut que nous travaillions tous pour implémenter la rupture. Nous prendrons le temps qu’il faut pour que la Guinée tourne définitivement le dos à ces mouvements récurrents » .
Le représentant du parti de l’ancien président Alpha Condé à plutôt insisté sur la libération de son leader, le président Alpha Condé, renversé le 5 septembre dernier. D’autres rencontres sont prévues dans la soirée de ce mardi, notamment avec les responsables religieux.
Source: Deutsche Welle Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée