Alors que les appels au boycott des élections législatives et municipales se multiplient dans les trangs de l’opposition, le gouvernement assure que les conditions seront réunies pour que le scrutin, prévu dans deux mois, se tiennent comme prévu.
Le président Paul Biya va-t-il réussir le pari de pacifier les régions anglophones avant la tenue des élections locales le 9 février prochain ? Si les partis d’opposition continuent d’émettre des réserves, le gouvernement, lui, y croit fermement. C’est du moins ce que Paul Atanga Nji, le ministre de l’Administration territoriale et René Emmanuel Sadi, celui de la Communication, ont tenu à faire savoir lors d’un point de presse, lundi.
Paul Biya a dûment « pris en compte l’évolution actuelle » de la situation dans les régions anglophones, a assuré René Emmanuel Sadi. « Il saura prescrire toutes les mesures nécessaires pour garantir le bon déroulement des élections dans ces régions », a-t-il affirmé, en réponse aux partis politique de l’opposition qui souhaitent un report de ces élections en raison de la situation de crise qui se vit en zone anglophone.
« Tous les candidats sont soumis aux mêmes contraintes »
« Le mandat des députés et des conseillers municipaux a été prorogé à deux reprises, et ce, conformément aux dispositions de l’article 15 de la Constitution », a ajouté René Emmanuel Sadi, affirmant que ces prorogations, « sont clairement encadrés par la loi, et ne sauraient, par conséquent, être indéfinies ».
Dans les rangs de l’opposition, on continue cependant de continuer à penser qu’un report est toujours possible. Selon Maurice Kamto, notamment, dont le parti s’est d’ores et déjà retiré de la course électorale, « le président de la République peut très bien prendre cette décision à travers le Parlement » dont la majorité lui est acquise, et dont la dernière session de l’année est actuellement en cours.
Des revendications que rejette en bloc le gouvernement, qui ne compte céder sur rien, pas même le prolongement du délai de dépôt de candidature sollicité par Cabral Libii, qui accuse des difficultés dans l’établissement des dossiers de candidatures. « Tous les candidats ont été soumis aux mêmes contraintes, ont fait face aux mêmes difficultés, et ont dû tous se conformer aux exigences de la loi », a ainsi tranché René Sadi, pour qui « la Nation tout entière, [devrait] se mobiliser pour la réussite de ces élections ».
Source: Jeune Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée