La capacité à gouverner du président Ali Bongo fait l’objet de nombre d’interrogations au Gabon et sera examinée lundi prochain par la Cour d’appel de Libreville. En conférence de presse hier pour taire les spéculations, le porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, a insisté sur la reprise des fonctions du président «tous les jours».
Au Gabon, la question taraude les esprits depuis le retour du président Ali Bongo : «Jouit-il de toutes ses capacités physiques et mentales pour diriger convenablement la Nation ?» C’est avec une certaine fermeté que le porte -parole de la présidence, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, y a répondu hier, lundi 19 août en conférence de presse telle que rapporté par l’Agence de presse gabonaise :
«Le président est aux commandes. Ceux qui sont une infime poignée maintenant, persistent à croire à leur propre fantasme, ont pu voir avec satisfaction en observant la dernière séquence. Mais le président ne travaille pas pour prouver qu’il est aux commandes. Chacun peut le constater et le voit qu’il est aujourd’hui à la tâche tous les jours […] Il n’y a pas d’inquiétudes à avoir sur cette question-là».
Selon Oyouomi, toutes les récentes les décisions gouvernements ont été prises sous «l’impulsion» d’Ali Bongo. La presse gabonaise a également questionné sur l’éventualité d’organiser une conférence au cours de laquelle les journalistes auraient l’occasion d’interroger directement le président. «Quand le président le jugera utile et opportun, il trouvera les meilleurs moyens de s’adresser à la presse. Une conférence de presse ou un discours relève de sa seule volonté, de sa discrétion», a déclaré son porte-parole.
Le grand coming out du 17 août
Le président gabonais a fait son grand come-back public samedi 17 août à l’occasion de la célébration du 59e anniversaire de l’indépendance, après une apparition devant quelques journalistes la veille, lors de l’hommage au premier président du Gabon, Léon Mba.
Pour davantage soutenir la capacité des Bongo, son porte-parole a par ailleurs précisé que le discours de cette année, d’une durée de 12 minutes, était plus long que celui prononcé le 31 décembre dernier à l’occasion du Nouvel An.
Alors que l’opposition ne cesse de réclamer un examen médical qui permettra selon elle de rassurer une fois pour toutes les Gabonais, la Cour d’appel de Libreville examinera la question le 26 août prochain et décidera si elle désignera ou non un expert médical pour s’en charger.
Source: La Tribune Afrique/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée