Au Gabon, une série de nominations suscite des réactions. Le PDG, le parti au pouvoir, a annoncé l’arrivée de plusieurs personnalités sur des postes à responsabilité. Le nom qui entraîne le plus de commentaires est évidemment celui de Noureddin Bongo Valentin, le fils du président gabonais Ali Bongo. Il a été nommé conseiller stratégique du président du parti.
Noureddin Bongo Valentin, limogé en septembre de son poste à la présidence, où il était coordinateur général des affaires présidentielles, retrouve les sommets politiques, au sein du parti PDG cette fois comme conseiller stratégique. Quand il était arrivé au Palais du bord de mer, l’opposition avait accusé le pouvoir de préparer une succession dynastique.
Cette fois, ça ressemble davantage à un prélude à la présidentielle d’août 2023. Selon un observateur, ce poste permettrait à Noureddin Bongo Valentin d’être totalement impliqué dans la campagne électorale qui s’annonce. Surtout si son père est candidat.
Mais le PDG a aussi annoncé toute une série de nominations. Au Secrétariat général notamment. Selon une bonne source, le parti se met en ordre de bataille pour la présidentielle. « C’est normal. Avant une élection, tu constitues une équipe. On n’est plus dans la gestion du parti. Tu l’organises dans la perspective de la campagne », indique un observateur.
Et parmi ces nominations on note un certain changement de génération parmi les cadres. Avec l’arrivée de quadra ou jeunes quinquagénaires. « Il peut y avoir une volonté de rajeunir le parti », réagit un commentateur. D’autant qu’il vient d’y avoir la création d’une nouvelle institution, le Haut-Commissariat de la République, où ont été nommés des anciens du PDG. Et ça, ça permet à la fois de donner un poste à l’arrière garde, et de promouvoir une nouvelle génération.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée