Les autorités gabonaises sont accusées de distribuer des antirétroviraux périmés aux personnes atteintes du Sida. Des accusations portées par la présidente du Réseau gabonais des associations des personnes porteuses du VIH, Mariam Fatou Moussounda Nzamba. L’affaire fait grand bruit et les autorités n’ont pas tardé à réagir.
C’est dans un direct sur Facebook que Mariam Fatou Moussounda Nzamba a décidé de rompre le silence. Elle a notamment affirmé qu’en ce mois de septembre, toutes les personnes vivant avec le VIH/Sida reçoivent des antirétroviraux qui sont périmés depuis juillet dernier.
« Ça nous donne de l’insomnie, des boutons, dénonce-te-lle. Ça nous renvoie encore aux maladies opportunistes. Ce médicament-là, moi j’ai demandé à monsieur le ministre de retirer ça. Nous, les porteurs du VIH, on ne s’en sort pas avec ces molécules ! »
Le ministre de la Santé promet de punir les coupables
Antoine Binet, également porteur du VIH, visible sur la vidéo a affirmé que les mêmes comprimés périmés sont distribués à Oyem dans le nord du Gabon où il réside. La vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux a suscité l’indignation du ministre de la Santé.
Dans un communiqué, le Dr Guy Patrick Obiang Ndong s’est dit scandalisé et a affirmé avoir ouvert une enquête urgente. Les coupables seront sévèrement punis conformément à la règlementation en vigueur, a-t-il promis.
Source: RFI Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée