Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a assisté vendredi à une cérémonie commémorative à Libreville, sans faire de discours mais où il a été filmé par des médias internationaux pour la première fois depuis son AVC il y a dix mois.
Il s’agit de sa première apparition publique, hors de son palais et filmée par d’autres organes que ceux de la communication de la présidence ou des médias d’État, au moment où une partie de l’opposition relance le débat sur sa capacité à exercer ses fonctions.
Les détracteurs du chef de l’État appellent d’ailleurs les Gabonais à venir massivement se faire leur avis sur la question samedi, lors du défilé militaire pour le 59ème anniversaire de l’indépendance, auquel Ali Bongo Ondimba assiste chaque année. Le président doit aussi s’adresser à la Nation dans un discours diffusé par les télévisions gabonaises vendredi soir. Cela sera sa troisième allocution publique depuis son accident vasculaire cérébral, en octobre dernier, après son discours du 31 décembre et celui qu’il a prononcé lors des commémorations des 10 ans de la mort de son père, Omar Bongo Ondimba.
Parcours écourté
ABO, 60 ans, souriant a échangé quelques mots avec des officiers des forces de sécurité, avant de déposer une gerbe au mausolée du premier président gabonais, Léon Mba. Le chef de l’État se déplaçait avec une canne et son aide de camp l’a aidé à gravir quelques marches d’un escalier, ont rapporté des journalistes de l’AFP assistant à la cérémonie, qui a duré une demi-heure, sur un parcours écourté par rapport aux années précédentes.
Depuis sa convalescence, l’état de santé du président alimente beaucoup de rumeurs et de spéculations. La cour d’appel de Libreville a annoncé le 12 août qu’elle se pencherait le 26 août sur la demande d’expertise médicale du président gabonais formulée par le collectif « Appel à Agir » qui rassemble des membres de l’opposition et de la société civil.
Source: Jeune Afrique/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée