Au Gabon, le Premier ministre Julien Nkoghe Bekalé a inauguré, ce lundi, la 2e édition de Gabon Wood Show, le plus grand salon d’Afrique centrale et de l’Ouest dédié à la promotion de la transformation locale du bois tropical. À travers ce salon, Libreville, qui s’inscrit dans l’après-pétrole, espère attirer plus d’investissements directs étrangers. Plusieurs opérateurs, notamment asiatiques, exposent durant ce salon, mais l’ombre du scandale du Kevazingo, qui a fait chuter le ministre des Forêts et le vice-président de la République, plane sur ce salon.
Sur le podium, Lee White, le nouveau ministre gabonais de la Forêt a peint un tableau très reluisant de l’industrie de la transformation locale du bois : « Le volume de bois transformé est passé de 280 000 mètres cubes, à plus de 1,3 million de mètres cubes. En 2018, ce sont près de 900 000 mètres cubes de produit transformé qui ont été exportés. Cela a permis de créer plus de 10 000 emplois. »
Ces bons chiffres et la beauté des stands n’ont pas fait oublier le scandale du Kevazingo, ce bois précieux dont 353 containers ont mystérieusement disparu du port. Le président du parti écologiste gabonais, Marcel Mounguéngui est d’ailleurs venu manifester sa colère contre la tenue de cette foire : « Nous n’avons pas encore eu de résultat sur ce scandale. Et lui, il vient, il arrive, comme ça… Et dit : on exporte le bois, après salon du bois. C’est-à-dire qu’on se moque des Gabonais. »
Le ministre de la Forêt de s’expliquer : « Est-ce que c’est utile de bloquer l’économie du Gabon ? Est-ce que c’est bien que nos compatriotes soient au chômage technique ? Moi, je ne suis pas d’accord. Il faut relancer, mais dans les normes. »
Le salon est moins grandiose que la première édition. Les opérateurs forestiers sont préoccupés par la relance de leurs activités après quatre mois de difficultés.
Source: RFI/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée