La France a dépêché au Gabon son secrétaire d’État auprès du ministre français de l’Europe et des affaires étrangères. Jean-Baptiste Lemoyne est ainsi devenu le premier membre du gouvernement français à fouler le sol gabonais depuis la réélection contestée d’Ali Bongo, il y a trois ans.
L’économie a dominé les entretiens avec les autorités gabonaises, mais la politique n’était pas en reste. Jean-Baptiste Lemoyne a démarré sa journée par un tête-à-tête avec le président Ali Bongo à qui il a remis un message d’Emmanuel Macron. Le président français invite son homologue gabonais au sommet France/Afrique prévu en juin prochain à Bordeaux.
Il s’est ensuite rendu au Parlement où il a rencontré des députés de la majorité et de l’opposition. Comme Davin Akouré, président de l’unique groupe parlementaire de l’opposition, l’Alliance pour le nouveau Gabon (ANG) : « Nous ne demandons pas à la France de régler nos problèmes. Mais nous pensons que la France pèse d’un poids réel sur les pouvoirs ici en Afrique et nous pensons que la France peut aider à la décrispation parce qu’il y a un vrai problème au Gabon. »
« La France a une place particulière au Gabon »
Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Alain Claude Bilie By Nze, quoique ravi de cette première visite d’un ministre français depuis la réélection d’Ali Bongo, relativise : « Le pouvoir n’était pas en quête de l’arrivée d’un ministre français au Gabon. Nous sommes de vieux partenaires, nous avons une relation qui est ancienne. Mais il est vrai que la France a une place particulière au Gabon. »
Après Jean-Baptiste Lemoyne, c’est Bruno Lemaire, ministre français de l’Économie et des finances qui se rendra à Libreville en avril prochain.
Source:RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée