Guinée : Amadou Salif Kébé, le président de la Ceni, emporté par le coronavirus

Me Salif Kébé, président de la Ceni de Guinée Conakry, le 30 janvier 2018. © Diawo Barry pour JA

À la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) depuis juillet 2018, l’avocat Amadou Salif Kébé avait notamment supervisé le double scrutin du 22 mars dernier.

Le président de la Commission électorale et indépendante guinéenne (Ceni), Me Amadou Salif Kebé, est décédé ce vendredi 17 avril à l’hôpital de Donka, à Conakry, des suites du Covid-19.

Confiné chez lui depuis une dizaine de jours, il avait été admis le 14 avril au CHU de Donka, un établissement en première ligne dans la lutte contre la pandémie, à la suite d’une dégradation de son état de santé, aggravé par le diabète. Selon une source proche de la mouvance présidentielle, Amadou Salif Kebé aurait été contaminé par des observateurs de la société civile africaine venus en Guinée pour superviser le double scrutin électoral du 22 mars dernier. L’un d’entre eux est toujours hospitalisé.

Le président de la Ceni est la troisième victime du Covid-19 en Guinée, qui compte 438 cas confirmés, dont 49 guérisons, au 17 avril.

Un homme déterminé

Ancien avocat, Amadou Salif Kebé avait été porté à la tête de l’institution par 18 commissaires sur 19 à la suite d’une motion de défiance déclenchée contre son prédécesseur, Bakary Fofana. Depuis, il avait la lourde tâche d’assainir le fichier électoral guinéen et de conduire le double scrutin boycotté par une partie de l’opposition. « Mon équipe et moi faisons du mieux que nous pouvons afin que les élections soient de qualité », avait-il affirmé à Jeune Afrique en février 2018.

Souvent décrié par les détracteurs du pouvoir, le patron de la Ceni n’a jamais flanché et s’est toujours dit « serein », ne cessant de défendre l’institution qu’il a présidée durant un an et demi.

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Sa dernière apparition publique date du 2 avril, lorsqu’il a annoncé les résultats provisoires des élections législatives et du référendum constitutionnel.

Source: Jeune Afrique/Mis en Ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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