Le bras de fer continue en Guinée-Bissau, où des appels contradictoires ont été lancés aux fonctionnaires du pays. Les ministères, fermés depuis vendredi par l’armée, ont rouvert ce matin, et le gouvernement d’Umaro Embalo Sissoco promet une reprise immédiate du travail. Mais le gouvernement d’Aristide Gomez, qui se dit légal, demande aux fonctionnaires de ne pas se rendre au bureau.
Le gouvernement de Nuno Gomès Nabiam a appelé les fonctionnaires à venir dans leurs bureaux respectifs. Celui d’Aristide Gomes leur a demandé de rester à la maison. Difficile donc de savoir à l’heure qu’il est quelle proportion de fonctionnaires est effectivement allée travailler. D’autant que les agents du service public sont en grève depuis plus de deux mois, plusieurs jours par semaine, à l’appel des syndicats qui réclament le versement des salaires. Les administrations étaient déjà paralysées avant cette nouvelle crise.
À la mi-journée, les ministères situés en centre-ville, notamment l’Intérieur, les Finances et la Pêche étaient ouverts, avec un dispositif militaire important devant celui de la Fonction publique. Ouvert aussi le ministère de la Santé, alors que la liste du gouvernement de Nuno Nabiam ne comprend pas de ministre de la Santé. « Pas encore », dit-on dans son entourage. Et deux cas de coronavirus viennent d’être confirmés au Sénégal voisin.
Pour l’heure, un Conseil des ministres se tient en ce moment au palais du gouvernement. Umaro Embalo Sissoco vient d’arriver au palais avec une très forte escorte militaire.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée