Selon le RPG, la modification de la constitution vise à moderniser les instituions du pays. Mais l’opposition redoute une porte ouverte à un nouveau mandat du président Alpha Condé.
A en croire le chef de la majorité présidentielle au parlement, Amadou Damaro Camara, il n’y aura que du positif :
« Il y a énormément d’améliorations que nous introduirons dans cette constitution. Ca pourrait changer le fonctionnement actuel de nos institutions. Ca pourrait réduire un certains nombre d’institutions pour les représenter sous forme de chambres, comme ça existe ailleurs. Nous avons plus d’institutions que l’Allemagne, ce qui est très coûteux. Deuxièmement : la constitution actuelle a été écrit dans une période de transition.
L’esprit dans lequel elle a été écrite prouve que cette constitution ne pouvait être qu’évolutive et c’est cette évolution que nous essayons d’apporter en proposant une nouvelle constitution. Elle va qualifier nos institutions républicaines, elle va consacrer certains de la vie sociale. La parité entre hommes et femmes par exemple, l’abolition de la peine capitale, etc. »
Selon le RPG, ‘’la constitution guinéenne actuelle, qui est le fruit de la transition, ait le mérite d’avoir contribué à tirer le pays d’une période d’instabilité politique sans précédent et à mettre en place les institutions républicaines actuellement en vigueur, elle comporterait cependant beaucoup d’insuffisances. D’où l’obligation pour le Président de la République de doter le pays d’une loi fondamentale votée par référendum par le peuple souverain avant la fin de son mandat.’’
L’esprit dans lequel elle a été écrite prouve que cette constitution ne pouvait être qu’évolutive et c’est cette évolution que nous essayons d’apporter en proposant une nouvelle constitution. Elle va qualifier nos institutions républicaines, elle va consacrer certains de la vie sociale. La parité entre hommes et femmes par exemple, l’abolition de la peine capitale, etc. »
La réplique des opposants
Des arguments rejetés par Ibrahima Diallo du Front national de la défense de la constitution lancé contre le projet de modification de la constitution. Pour lui il ne s’agit que d’une manoeuvre pour Alpaha Condé pour tenter de faire un troisième mandat.
« C’est clair et net. On n’y croit pas du tout. Tout ce qui est recherché, c’est de permettre au Président de la République de s’éterniser au pouvoir. Si le RPG estimait que cette constitution avait des insuffisances, Alpha Condé a eu 9 ans au pouvoir. Il aurait pu, après son élection en 2010, engager des réformes dès 2011, pour pouvoir palier aux problèmes rencontrés.
Il n’y a pas lieu de changer la constitution maintenant quand on sait que le président est appelé à partir dans quelques mois. Nous estimons que ce n’est pas à la fin d’un mandat qu’il doit déployer son énergie pour rédiger une constitution. Nous sommes prêts à leur opposer la loi et la résistance sur le terrain pour défendre les acquis démocratiques chèrement conquis par le peuple souverain de Guinée. »
Le front considère l’appel lancé par le RPG arc-en-ciel comme une « déclaration de guerre contre la patrie ». Les leaders du FNDC préviennent qu’il n’y aura pas de débat possible autour d’un « référendum constitutionnel » en Guinée.