Principale manne financière en Algérie, les recettes d’exportation d’hydrocarbures ont chuté de 40% en 2020 pour s’établir à 20 milliards dollars. Un coup dur dont le pays nord-africain espère se relever en 2021.
L’Algérie a enregistré 20 milliards de dollars de recettes d’exportations d’hydrocarbures, soit une baisse de 40% en glissement annuel, indique le rapport annuel du ministère de l’Energie publié dimanche. Les volumes d’exportations étaient quant à eux en recul de 11% à 82,2 millions en tonnes équivalent pétrole (TEP).
Ces contreperformances représentent un coup dur pour l’Etat algérien pour qui les ventes à l’étranger d’hydrocarbures constituent la première source de revenus. Et ces dernières ont également eu un impact direct sur les recettes fiscales qui ont subi une chute de 31% en 2020 par rapport à l’année précédente.
Marquée par la pandémie de Covid-19 et la crise économique qu’elle a provoquée, l’année 2020 a également été celle d’une dégringolade brutale des cours des hydrocarbures, particulièrement le pétrole et le gaz. Tous les pays fortement dépendant de ces deux ressources ont essuyé des contreperformances considérables.
Attar table sur une hausse des exportations en 2021
Dans une sortie médiatique en décembre dernier, le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, table sur une hausse de 12% des volumes d’exportations des hydrocarbures en 2021, à 92 millions de TPE. « Le pic des contaminations de la seconde vague de la pandémie semble avoir été dépassé dans beaucoup de régions, et la demande pétrolière en Asie, notamment en Chine et en Inde, continue à évoluer de manière favorable », at-il justifié dans un entretien avec Bloomberg, pronostiquant que le cours de l’or noir pourrait s’établir entre 40 et 45 dollars le baril. Mais depuis décembre, le prix du baril est considérablement remonté. Ce 18 janvier, il est à 55,08 dollars.
En matière d’exploitation gazière par ailleurs, l’Algérie est en pleine réflexion pour surmonter les challenges qui se pointent à l’horizon. Après sa prise de fonction en juin dernier, le ministre évoquait notamment un horizon sombre pour le secteur sans de vrais réformes et une promotion importante de l’investissement.
Source: La Tribune Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée