La présence en Guinée Bissau de la force d’interposition de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest vient d’être prolongée de six mois à compter du 1er octobre 2019.La décision a été prise la semaine dernière par les chefs d’Etat et de gouvernements, lors du sommet de l’organisation au Nigeria.
Les forces d’interposition de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) resteront plus que prévu en Guinée Bissau. C’est l’une des décisions prises par les chefs d’Etat et de gouvernements de la zone qui ont tenu la semaine dernière leur 55e sommet au Nigeria.
D’après le texte de la résolution finale rendu public ce mercredi à Bissau, le mandat des forces d’interposition de la communauté est prolongé de six mois. «La conférence a finalement décidé de prolonger son mandat de l’ECOMIB pour une période de six mois à compter du 1er octobre 2019», stipule la résolution.
Cette décision s’explique par le fait que le climat politique en Guinée-Bissau serait toujours instable. Le chef de l’Etat bissau-guinéen, José Mario Vaz, dont le mandat est arrivé à terme et qui «gère les affaires courantes» en attendant les élections de novembre 2019, n’a toujours pas trouvé de terrain d’entente avec l’opposition. La situation est de jour en jour plus tendue, jusqu’à la nomination du nouveau gouvernement ce mercredi 3 juillet, conformément au vœu émis par les chefs d’Etat de voir l’équipe entrée fonction.
Le président reste, mais la gestion des affaires revient au gouvernement
Les chefs d’Etat de la CEDEAO ne se sont pas seulement focalisés sur la question de la force d’interposition. Ils ont également évoqué la crise dans le pays. Ainsi en dehors du vœu de voir entrer en fonction la nouvelle équipe gouvernementale, la résolution stipule également que le président Vaz restera jusqu’à la prochaine élection «et la gestion du gouvernement sera entièrement assurée par le gouvernement constitué conformément à la Constitution de la Guinée-Bissau».
Une autre exigence du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, la nomination d’un nouveau procureur général, alors que l’ancien était entré dans un conflit ouvert avec la majorité parlementaire. Le président Vaz s’est acquitté de cette exigence également ce mercredi en nommant Ladislau Clemente Fernando Embassa «procureur général jusqu’à l’investiture du nouveau président de la République».
Source: Afrique La tribune/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée