C’est une excellente nouvelle pour tous ceux qui se plaignent des frais élevés des transferts d’argent vers l’étranger. L’un des géants du secteur, l’Américain Moneygram annonce avoir noué un partenariat avec un promoteur de cryptomonnaies, en vue de réduire les coûts des transferts d’argent. Les transferts de fonds à l’étranger, et notamment ceux des migrants, représentent plus de 500 milliards de dollars chaque année, et les sociétés de transferts facturent des commissions de 7% en moyenne. Avec l’utilisation de monnaies électroniques ces frais vont baisser pour les 150 millions d’utilisateurs de cette plateforme.
C’est le principal avantage des monnaies électroniques, on peut les transférer n’importe où, sans frais, et surtout en temps réel. Face à la concurrence croissante des cryptomonnaies – de plus en plus utilisées par les migrants du monde entier – les sociétés de transferts d’argent n’ont d’autre choix que de s’adapter si elles veulent survivre. Western Union, leader du marché, fait le pari de l’instantanéité des transferts d’argent, Moneygram son challenger texan, mise sur la blockchain et sur une cryptomonnaie baptisée USDC.
L’USDC est un stable coin, c’est-à-dire une cryptomonnaie qui n’est pas sujette aux variations de cours, elle est indexée sur le dollar, un peu comme le franc cfa est arrimé à l’euro. Il sera possible dès 2022 de convertir des fonds en usdc et de les transférer ensuite dans la monnaie de son choix, le tout avec des frais inférieurs à 3% promet Moneygram. Autre avantage, l’argent pourra arriver directement dans un portefeuille électronique. Les cryptomonnaies et les devises numériques que commencent à lancer les états, rebattent les cartes du secteur. Le réseau Twitter vient d’annoncer qu’il permettait désormais d’utiliser des paiements en Bitcoin. Et le géant Facebook n’a pas renoncé à créer, pour l’Afrique notamment, sa propre cryptomonnaie.
Source: RFI Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée