Et si, dans le duel du second tour de la présidentielle au Niger, la France préfèrait le candidat Mohamed Bazoum à l’ancien président Mahamane Ousmane? Analyse.
À moins d’un mois du second tour de l’élection présidentielle au Niger, le candidat du Parti pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Taraya) au pouvoir, Mohamed Bazoum avait séjourné à Paris, en même temps que le président sortant Mahamadou Issoufou.
Dans la capitale française, l’ancien ministre de l’Intérieur nigérien a eu plusieurs rencontres avec la presse et des personnalités politiques et diplomatiques. Cette visite a été critiquée par l’opposition qui y a vu un soutien tacite de Paris au candidat Mohamed Bazoum.
Parmi ces voix, vous avez pu entendre sur notre antenne Fah Aminatou Adamou, la coordinatrice de l’organisation « Action debout Niger » (voir lien audio ci-dessous).
La France préfèrerait à l’opposant Mahamane Ousmane plutôt miser sur la continuité avec l’élection de l’ancien ministre de l’intérieur et des Affaires étrangères, qui s’inscrirait dans la lignée de la politique diplomatique de son mentor, Mohamadou Issoufou. C’est le point de vue défendu par Vincent Hugeux, journaliste indépendant, essayiste et enseignant à Sciences-Po.
Vincent Hugeux publie le 4 mars 2021 aux éditions Perrin son prochain essai, « Tyrans d’Afrique, Les mystères du despotisme postcolonial », puis, le 18 mars, la version Poche, actualisée et enrichie, de sa biographie de Mouammar Kadhafi, à l’occasion du 10e anniversaire de sa chute en Libye.