Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed était en déplacement en Afrique du Sud, ce week-end, sur invitation du président Cyril Ramaphosa. L’occasion pour les deux hommes de discuter des relations entre leurs pays, mais aussi d’évoquer les enjeux du continent, alors que Cyril Ramaphosa se prépare à remplacer le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi la tête de l’Union africaine lors du prochain sommet, en février. Le Premier ministre éthiopien a de son côté confirmé que les élections générales se tiendront dans son pays en mai ou juin.
Pour son arrivée à la tête de l’institution panafricaine, Cyril Ramaphosa entend mettre l’accent sur la crise libyenne : « L’Union africaine est déterminée à faire taire les armes sur notre continent, et la Libye est un pays qui est si important pour l’Afrique. Nous nous réjouissons de l’annonce d’une trêve, qui devrait nous donner l’opportunité de construire une solution pacifique. Nous devons trouver des solutions africaines à des problèmes africains. »
Le Premier ministre Abiy Ahmed espère lui que le président sud-africain pourra aussi jouer un rôle de négociateur dans la dispute autour du barrage de la Renaissance : « Comme c’est un ami à la fois de l’Éthiopie et de l’Égypte, en tant que frère, il peut générer une discussion entre les différents acteurs pour résoudre le problème de façon pacifique. »
Mais l’Afrique du Sud ne jouit pas d’une très bonne image sur le continent, après la vague de violences xénophobes de septembre dernier. Cyril Ramaphosa se veut rassurant : « Le gouvernement sud-africain est très clair : tous ceux qui sont ici, en Afrique du Sud, sont les bienvenus, et ils ne devraient jamais être la cible d’attaques. »
Le président entend aussi se servir de son nouveau rôle pour faciliter le commerce, en terminant la mise en place de la zone de libre-échange continentale.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée