Des membres d’une milice islamiste ont libéré une vingtaine de prisonniers lors d’une attaque dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, ont déclaré mercredi un chef local et le chef d’un groupe humanitaire local.
L’attaque s’est produite mardi soir dans la petite ville de Nobili près de la frontière ougandaise, ont-ils précisé. Au moins trois personnes, dont un enfant et une femme enceinte, ont été tuées par balle et lors d’une bousculade qui a suivi alors que les gens tentaient de fuir.
Des témoins et un porte-parole de l’armée ont accusé les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé ougandais actif dans l’est du Congo depuis les années 1990, qui a prêté allégeance à l’État islamique.
Le Congo a imposé la loi martiale au Nord-Kivu et dans la province voisine de l’Ituri l’année dernière et a commencé des opérations conjointes avec l’armée ougandaise en novembre contre les ADF.
« Les ADF qui sont responsables de cette incursion ont libéré tous les détenus de la prison et sont partis avec eux dans la brousse », a déclaré Odette Zawadi, présidente d’un groupe humanitaire local pour la zone de Watalinga, ajoutant que trois personnes sont mortes.
Les armées ougandaise et congolaise sont intervenues, ce qui a limité les dégâts, a-t-elle précisé. Le chef Mwami Pascal Saambili de Watalinga a donné la même information et a déclaré que quatre personnes étaient mortes.
« Nous avons repoussé une attaque des ADF hier à Nobili. Nous déplorons les pertes en vies humaines, mais nous rassurons la population que nous sommes déterminés pendant cet état de siège à imposer la paix dans cette zone », a déclaré le porte-parole de l’armée, le capitaine Antony Mwalushae.
Il n’a pas mentionné le jailbreak.
Les évasions de prison sont assez courantes au Congo. En 2020, des hommes armés soupçonnés d’appartenir aux ADF ont libéré plus de 1 300 prisonniers dans la ville orientale de Beni.
Source: Reuters Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée