L’organisation onusienne ouvrira sa session annuelle lundi 13 décembre à Paris. L’Unesco n’a encore pris de décision sur ce style musical qui a su résister à l’usure du temps.
Plus d’un an après le dépôt du dossier conjoint du Congo-Kinshasa et du Congo-Brazzaville auprès de l’Unesco, l’optimisme règne sur les deux rives du fleuve Congo. Les ministres congolais de la Culture et de la Communication se sont voulus rassurants en fin de semaine devant la presse à Kinshasa.
C’est une question de procédure pour Catherine Katungu, ministre de la Culture et des Arts de RDC. Elle parle d’un aboutissement avec certitude : « On nous a annoncé que la décision est là, qu’elle est déjà validée. La rumba est inscrite. Maintenant, ce sont les dates de la proclamation [qui sont attendues, NDLR]. Je voudrais vous rassurer que ce n’est plus une question de tâtonnements. C’est acté. »
Kinshasa fonde d’abord son optimisme sur les assurances de la directrice générale de l’Unesco qui a séjourné dans le pays en octobre dernier. Le pays prévoit déjà la célébration à partir du 14 décembre dans la capitale, selon le ministre de la Communication Patrick Muyaya.
«Nos musiciens ne peuvent pas se produire à l’étranger »
Les artistes congolais peinent cependant à se produire sur le territoire européen notamment en France depuis une décennie.
« La rumba est un vecteur de rayonnement de notre pays, il faut qu’on se l’approprie, affirme le ministre. Parce que pendant que nos musiciens ne peuvent pas se produire à l’étranger, il y a d’autres styles de musiques qui sont créés et qui prennent de l’espace. Nous allons proposer une stratégie qui permettra à nos artistes de se produire en Europe. »
Les acteurs culturels comptent sur cette inscription qui devrait inciter les autorités à investir dans le secteur culturel. Notamment par la construction des espaces de production et la protection intellectuelle des œuvres.
Source: RFI Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée