Depuis des semaines, des affrontements surviennent régulièrement entre les armées des deux pays, auxquels s’ajoute l’implication de miliciens. En jeu : la démarcation de la frontière du triangle d’el-Fashaga. Un problème jamais réglé entre les deux voisins.
Le dernier round de négociations a échoué mercredi avec l’échec des deux jours de dialogue organisés à Khartoum et de nouvelles violences ont éclaté le jour même. L’armée soudanaise a revendiqué la reconquête des zones de Salam Bir et Mahaj. Tandis que plusieurs sources confirmaient un bombardement de l’armée éthiopienne ayant blessé au moins un berger soudanais.
De nouveaux pourparlers sont prévus, à Addis Abeba cette fois, mais la date n’est pas connue. Pendant ce temps, la tension frontalière qui a pour origine les frontières du triangle d’el-Fashaga, une zone de 600 km2 très fertile et revendiquée par les deux pays, n’a pas diminué. Depuis des décennies, des cultivateurs et des miliciens éthiopiens s’y sont installés. Mais lorsque la guerre au Tigré a éclaté, l’armée éthiopienne a dû se redéployer pour envoyer des renforts. Les forces soudanaises ont alors profité du vide pour reprendre le contrôle d’une partie de la région.
Les négociations de Khartoum n’ont pas permis de faire bouger les lignes. Le Soudan veut qu’on applique la démarcation établie en 1903 entre les Britanniques et l’Éthiopie. Mais Addis-Abeba ne reconnaît pas cet accord.
La tension a culminé le 15 décembre lorsque des tirs éthiopiens ont tué 4 soldats soudanais. Des violences auraient de nouveau éclaté les 19 et 21 décembre. Mercredi, l’armée soudanaise a dit qu’elle ne stopperait pas son avancée pour récupérer son territoire, rendant la reprise du dialogue d’autant plus urgente.
Source : Rfi Afrique/Mis en ligne :Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée