La Zambie a sous-estimé de moitié ses créances chinoises

La Zambie a été le premier pays du continent à se déclarer en défaut de paiement l’an dernier suite à la pandémie de Covid-19. Alors que les créanciers se penchent toujours sur la restructuration de sa dette, il semble que le poids des créances auprès des Chinois a été sous-évalué par le précédent gouvernement du président Edgar Lungu.

Le FMI et la Banque mondiale s’en doutaient. Au chevet de la Zambie, les deux institutions se plaignaient du manque de transparence sur les données concernant les prêts chinois du précédent chef de l’État Edgar Lungu destinés à financer les vastes projets d’infrastructures du pays.

Des estimations nouvelles viennent confirmer que les créances sont autrement plus élevées que les 3.4 milliards de dollars communiquées par le l’ancien gouvernement. Sur les 14,3 milliards de dettes publiques, ce serait le double, soit 6,6 milliards qui auraient été contractés auprès des emprunteurs publics et privés chinois à en croire les estimations réalisées par le China Africa Research de l’université américaine Johns-Hopkins. 

Une évaluation que semble partager les nouvelles autorités du pays, beaucoup plus enclines à finaliser un accord avec le FMI.

Le nouveau président Hakainde Hichilema a été élu sur sa promesses de remettre sur pied l’économie et cela passe par une renégociation avec les différents créanciers dont les plus importants sont une vingtaine de banques chinoises. D’après le nouveau ministre des Finances, le gouvernement a transmis beaucoup plus de détails sur la structure de la dette, frappée du plus grand secret sous l’ère du président Edgar Lungu.

Source : RFI Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

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Tribune d'Afrique

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