L’opposant congolais Mathias Dzon, ministre des finances entre 1997 et 2002, est devenu, samedi 21 novembre, le premier candidat à se présenter officiellement à l’élection présidentielle au Congo-Brazzaville prévue en mars 2021.
Investi par son parti l’Alliance pour la République et la démocratie (ARD), M. Dzon devrait défier le président sortant Denis Sassou Nguesso, 77 ans lundi, dont 36 au pouvoir (1979-1992, 1997-2020).
M. Dzon a invoqué « l’intérêt supérieur de la patrie en danger » devant des journalistes, dans un discours entrecoupé par les acclamations de ses militants. « L’économie est mal gérée, les finances publiques sont mal gérées, les relations avec les créanciers sont mal gérées, rien ne va. »
Pays pétrolier, le Congo devrait subir une violente récession en 2020. Lourdement endettée, Brazzaville a signé en juillet 2019 un accord avec le Fonds monétaire international (FMI).
La demande de « redéfinir le fichier électoral »
M. Dzon s’était porté candidat pour la première fois en 2009 et avait appelé au boycottage en plein scrutin, remporté par le président Denis Sassou Nguesso. En 2016, Mathias Dzon avait simplement boycotté le scrutin, très contesté, qui a connu une fois de plus la victoire M. Sassou Nguesso.
Le président sortant ne s’est pas encore officiellement porté candidat, mais a été investi par son parti dès décembre 2019.
M. Dzon demande de « redéfinir le fichier électoral » avant les élections dont la date exacte n’est pas encore connue, ainsi qu’une « commission électorale indépendante » : « Il faut refaire la loi électorale. L’actuelle est inique. »
Source : Le Monde Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée