Le Botswana organisera mercredi des élections qui constitueront le premier véritable défi au Parti démocrate du Botswana (BDP), au pouvoir, au cours de ses cinq décennies de domination sur le pays le plus riche et le plus stable de l’Afrique australe.
Quel que soit le parti qui gagne, il devra agir rapidement pour transformer l’économie. Depuis l’indépendance de la Grande-Bretagne en 1966, elle a augmenté de 8% par an pour devenir l’un des pays les plus prospères de l’Afrique. diamants.
Douma Boko, la dirigeante de Umbrella for Democratic Change, espère renverser le BDP du président Mokgweetsi Masisi sur une promesse de faire exactement cela. Il est soutenu par l’ancien président Ian Khama, qui a été muté à Masisi l’année dernière mais est depuis tombé dans une lutte acharnée pour le pouvoir.
« Nous restons résolus et confiants que nous allons gagner cette élection », a déclaré Boko lors d’une conférence de presse lundi soir, avant d’être prévenu d’une possible fraude.
« Je ne peux accepter le résultat que si les élections sont libres et crédibles », a-t-il ajouté, évoquant le spectre inquiétant selon lequel le Botswana, qui n’a connu que des élections unilatérales, pourrait être témoin de son premier conflit ranceur après un résultat serré.
Sur les 2,2 millions d’habitants que compte le Botswana, 924 000 électeurs inscrits éliront 57 membres de l’Assemblée nationale et 490 représentants des gouvernements locaux.
Le candidat du parti gagnant devient alors président.
Les bureaux de vote ouvrent à 6h30 et se ferment à 19h00.
Masisi continue de lutter contre la corruption, notamment en rendant la déclaration de patrimoine obligatoire pour les fonctionnaires du secteur public et en réduisant la bureaucratie pour les petites entreprises.
Khama, le fils du président fondateur, Seretse Khama, s’est disputé avec Masisi à propos de postes dans le cabinet et de la suppression controversée par le nouveau président d’une interdiction de chasser l’éléphant en mai, que Khama avait appliquée quatre ans plus tôt. Les éléphants, cependant, n’ont pas été un problème pendant la campagne.
Les préoccupations principales des Batswanais sont le chômage, qui oscille autour de 20%, et les inégalités criantes malgré les dépenses équitables de l’État en matière de santé et d’éducation. Pour s’attaquer à ce problème, le vainqueur devra faire plus pour diversifier son économie.
L’extraction de diamants a chuté à un cinquième du PIB en 2018, contre la moitié dans les années 90, mais elle représente toujours les trois quarts des recettes en devises, alors même que les banques et le tourisme absorbent une part plus importante de la production.
Source: Reuters/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée