Le Conseil souverain du Soudan déclare l’état d’urgence à Port-Soudan

Le Conseil souverain du Soudan

Le conseil souverain soudanais nouvellement créé a officiellement déclaré l’état d’urgence dans la ville de Port-Soudan dimanche, à la suite d’affrontements entre tribus qui auraient tué au moins 16 personnes selon la police.

Le gouverneur par intérim et le chef du service de sécurité nationale de l’Etat de l’est de la mer Rouge, dont la capitale est Port-Soudan, ont été limogés, a déclaré le brigadier Altahir Abuhaja, porte-parole du conseil souverain.Cela arrive à un moment délicat pour le Soudan, après la signature d’un accord de partage du pouvoir plus tôt ce mois-ci.

Le conseil souverain mixte militaro-civil a été assermenté la semaine dernière, de même que le Premier ministre Abdalla Hamdok, qui devrait former un gouvernement plus tard cette semaine.Les affrontements entre membres des tribus Beni Amer et Nuba, qui ont éclaté dans le passé, ont été rallumés mercredi et se sont poursuivis jusqu’à samedi matin, a annoncé la police.

Des témoins oculaires ont déclaré à Reuters avoir entendu et vu des coups de feu dans les quartiers de Port-Soudan, où vivent les deux tribus.

Port-Soudan est la principale porte d’entrée maritime du Soudan. Le Soudan du Sud l’utilise pour exporter du pétrole.

« Les autorités compétentes ont observé pour la première fois l’utilisation d’armes à feu dans le conflit, ce qui révèle l’existence d’ingérences externes et internes pour alimenter le conflit et l’étendre à d’autres régions », a déclaré Abuhaja.

Les services de sécurité ont été placés en état de préparation maximale afin de réprimer toute escalade et un comité d’enquête a été formé, a-t-il ajouté.

Selon la déclaration de la police, des renforts ont été envoyés dans la région.

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« Le conseil souverain de la transition insiste sur la neutralité des forces armées et des services de sécurité (…). Toute personne qui montre un parti pris envers l’une ou l’autre des parties en raison de son affiliation ou de son soutien sera traitée de manière décisive », a déclaré Abuhaja.

Deux membres du conseil souverain se sont rendus à Port-Soudan jeudi et ont rencontré les chefs de tribus pour tenter de mettre fin aux combats.

Selon l’accord de partage du pouvoir, le conseil souverain déclare l’état d’urgence à la suite d’une demande du cabinet, qui n’existe pas encore. L’état d’urgence doit ensuite être approuvé par la législature dans les 15 jours, conformément à l’accord, bien que la législature reste à former.

Source: Reuters/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

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