Le Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (CADTM) a appelé vendredi à la libération immédiate des journalistes Omar Radi et Souleimane Raissouni et de tous les prisonniers politiques au Maroc, a rapporté hier l’APS, citant un message dudit comité.
«Le monde semble découvrir à travers Pegasus, le logiciel israélien au cœur d’un des plus graves scandales d’espionnage de la décennie, que le pouvoir marocain bafoue allégrement les droits humains, la liberté d’expression ou celle de la presse», selon CATDM France, dans un message de soutien aux prisonniers politiques Omar Radi et Souleimane Raissouni, et à leurs familles et amis. «Si les journalistes Omar Radi, surveillé par Pegasus, et Souleimane Raissouni sont en prison, c’est justement parce qu’ils ont vu et dénoncé le durcissement autoritaire dans leur pays», a-t-il observé, soutenant que la répression au Maroc «est à son apogée».
Pour le Comité, le dossier Pegasus «prouve qu’Omar et Souleimane sont des lanceurs d’alerte et que leur combat dépasse largement les frontières du Maroc». Et de poursuivre : «Le pouvoir marocain met tout en place pour briser les prisonniers politiques, leurs familles et leurs soutiens (…).» Le Comité rappelle que O. Radi, journaliste d’investigation, voix critique que le pouvoir marocain veut faire taire à tout prix, a été condamné le 19 juillet 2021 à six ans de prison ferme «au terme d’une parodie de procès». Quant à S. Raissouni, emprisonné depuis mai 2020, le CADTM a exprimé sa vive inquiétude sur son état de santé, rappelant qu’après 11 mois de détention préventive, il a entamé le 8 avril dernier une grève de la faim illimitée. Ces derniers jours, l’administration pénitentiaire refusait toujours son transfert à l’hôpital.
Source: El watan / Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée