Le Mozambique a demandé à l’Union européenne de soutenir la lutte contre une vague d’attaques militantes dans le nord du pays par des rebelles liés à l’État islamique, un conflit qui a fait craindre pour la stabilité et la sécurité en Afrique australe.
Les attaques islamistes dans la province de Cabo Delgado datent de 2017, mais la violence s’est accélérée cette année, les insurgés s’emparant de villes importantes pendant de brèves périodes et frappant des cibles militaires et d’autres cibles clés.
L’agence de presse portugaise Lusa a déclaré mardi que le Mozambique avait écrit au chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, pour lui demander de l’aide pour entraîner ses forces armées à combattre l’insurrection.
Dans la lettre, le Mozambique – qui est une ancienne colonie portugaise – a également demandé du matériel médical et une aide humanitaire pour aider les victimes du conflit, selon Lusa.
Un porte-parole de l’UE a confirmé mercredi que le bloc avait reçu une lettre du ministère des Affaires étrangères du Mozambique et a déclaré, sans fournir plus de détails, qu’une réponse serait «préparée et envoyée en temps voulu».
«Le gouvernement du Mozambique et l’UE ont ouvert un dialogue politique, avec un accent sur les questions humanitaires, de développement et de sécurité à Cabo Delgado», a-t-il déclaré, ajoutant que le bloc était prêt à discuter des «options d’assistance».
L’UE «examinera tous les moyens de soutien disponibles à la lumière des résultats du dialogue», a-t-il déclaré.
L’appel à l’aide a été lancé alors qu’un rapport du Programme alimentaire mondial indiquait mardi que plus de 300 000 personnes avaient fui les violences à Cabo Delgado vers les provinces voisines.
Elle est également intervenue au milieu d’accusations de violations des droits humains par les autorités mozambicaines dans la zone de conflit du nord.
Amnesty International a rapporté au début du mois qu’elle avait vu des vidéos montrant des soldats en uniforme gouvernemental commettant des atrocités contre des combattants présumés à Cabo Delgado.
Le ministère de la Défense du Mozambique a rejeté le rapport, affirmant que des militants se faisaient régulièrement passer pour des soldats.
Source: Reuters Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée