Le parti au pouvoir au Burundi, le CNDD-FDD, a choisi son secrétaire général, Evariste Ndayishimiye, comme candidat à l’élection présidentielle prévue en mai, a-t-il annoncé dimanche.
Ndayishimiye, 52 ans, dirige également le département des affaires militaires du bureau du président et a été ministre de l’Intérieur et de la Sécurité.
L’actuel président Pierre Nkurunziza ne sollicitera pas de réélection.
La décision de Nkurunziza de briguer un troisième mandat de cinq ans en 2015 a déclenché une vague de protestations et de violences. Son parti a salué sa décision de se retirer, lui conférant le titre de «Guide suprême du patriotisme» et de somptueux avantages à envoyer, dont une villa d’une valeur de 530 000 $.
Le Burundi est l’un des pays les plus pauvres du monde et a perdu le financement des donateurs après les violences politiques qui ont suivi les élections de 2015. Son PIB par habitant était de 270 $ par personne en 2018, selon les statistiques de la Banque mondiale.
En septembre, les Nations Unies ont averti que la police, les forces de sécurité et la ligue des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure, commettaient de graves violations des droits de l’homme.
Il s’agit notamment de meurtres, de disparitions, de tortures et de viols collectifs de prétendus opposants politiques, et cette violence est susceptible de s’intensifier à l’approche des sondages. Le Burundi a condamné ces accusations.
Source: Reuters Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée