Le Premier ministre égyptien Moustafa Madbouli s’est rendu samedi 15 août à Khartoum où il a rencontré son homologue soudanais Abdallah Hamdok. La visite vise officiellement à renforcer les liens politiques et économiques et à unifier leur position concernant le barrage éthiopien de la Renaissance construit sur le Nil Bleu. Une réunion tripartite – Egypte, Soudan, Ethiopie – sur le barrage serait imminente.
Pour l’Ethiopie, le plus grand barrage d’Afrique est vital pour produire de l’électricité et développer sa production agricole. Pour le Soudan, le Nil Bleu venant d’Ethiopie fournit plus de la moitié de l’eau. Mais pour l’Egypte, ce barrage est perçu comme une menace existentielle. Il contrôlera 85% de l’eau.
Du temps de l’ex-président soudanais Omar el-Béchir, l’Ethiopie avait pu jouer sur les divisions idéologiques entre le régime islamiste soudanais et les anti-Frères musulmans du Caire. Après quelques couacs de départ, Le Caire et le nouveau gouvernement de Khartoum se sont nettement rapprochés.
L’Egypte joue les intermédiaires en faveur du Soudan pour la levée des sanctions américaines, et le Premier ministre égyptien Madbouli est accompagné d’une délégation ministérielle pour accroître la coopération économique et sanitaire. Deux domaines où le Soudan a de grands besoins. Madbouli a été précédé par quatre avions militaires transportant de l’aide humanitaire et médicale.
Sou