Le Premier ministre libéral tunisien, Youssef Chahed, se présentera prochainement aux élections législatives anticipées le 15 septembre, a annoncé mercredi son parti Tahaya Tounes, faisant de lui l’un des présidents du groupe succédant à Beji Caid Essebsi. la semaine dernière.
Essebsi, une laïciste de 92 ans qui a contribué à guider la transition vers la démocratie après la révolution de 2011, a été enterrée samedi à un enterrement d’État. Le président du parlement a été assermenté en tant que président par intérim pour conduire le pays à de nouvelles élections.
Slim Azzabi, secrétaire général du parti Tahya Tounes, a annoncé qu’il nommerait Chahed comme candidat à la présidence.
Le parti, qui s’est séparé du parti d’Essebsi cette année, est maintenant le plus grand groupe libéral au parlement tunisien. Il gouverne en coalition avec le parti islamiste modéré Ennahda et un groupe libéral plus restreint.
Ennahda n’a pas encore nommé son candidat à la présidence.
Parmi les autres candidats ayant annoncé leur intention de se présenter, l’ancien Premier ministre libéral Mehdi Jomaa et Moncef Marzouki, président par intérim pendant trois ans après la chute de l’autocrate Zine El Abidine Ben Ali, jusqu’à ce que Essebsi soit élu à la première élection présidentielle démocratique de 2014.
La Tunisie a été le berceau des manifestations du «Printemps arabe» qui ont balayé le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord en 2011, et le seul pays où ces révoltes ont été suivies d’une transition pacifique vers la démocratie. Néanmoins, il reste enlisé dans une grave crise économique qui a alimenté le mécontentement social.
Une élection présidentielle prévue pour novembre de cette année se tiendra désormais deux mois plus tôt après le décès d’Essebsi.
Le président tunisien a principalement autorité sur la politique étrangère et de défense, gouvernant aux côtés d’un Premier ministre choisi par le Parlement qui a autorité sur les affaires intérieures.
Source: Reuters/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée