Une commission judiciaire sud-africaine remettra officiellement mardi la première partie de son rapport au président Cyril Ramaphosa à la suite de son enquête sur la corruption pendant le mandat de l’ancien président Jacob Zuma, a annoncé vendredi un ministre du Cabinet.
L’enquête a été établie pour examiner les allégations de corruption de haut niveau pendant la période au pouvoir de Zuma de 2009 à 2018.
Zuma nie tout acte répréhensible.
Les allégations présentées contre Zuma lors de l’enquête incluent la « capture de l’État », l’accusant d’avoir permis à des hommes d’affaires proches de lui – les frères Atul, Ajay et Rajesh Gupta – de piller les ressources de l’État et d’influencer la politique.
Les Guptas, qui nient également avoir commis des actes répréhensibles, ont quitté l’Afrique du Sud après l’éviction de Zuma en février 2018.
Ramaphosa, le n°2 de Zuma de mai 2014 à sa prise de fonction, a fait de la lutte contre la corruption un pilier de sa présidence, même si les partis d’opposition lui ont reproché d’avoir fait trop peu pour arrêter la pourriture pendant son mandat de député.
La commission judiciaire devait remettre la première partie de son rapport en trois parties d’ici la fin du mois, mais le ministre a déclaré que cela avait été retardé par respect pour la période de deuil de sept jours de l’archevêque Desmond Tutu, décédé dimanche. .
Zuma a été condamné à 15 mois de prison pour ne pas avoir coopéré à l’enquête. Il a été emprisonné en juillet puis placé en liberté conditionnelle pour raisons médicales en septembre. La Haute Cour a depuis décidé qu’il devrait retourner en prison. Zuma fait appel de la décision.
Source: Reuters Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée