Le président tanzanien John Magufuli a dissous le Parlement mardi avant les élections d’octobre, vantant le bilan de son gouvernement dans l’expansion des infrastructures telles que les routes, la production d’électricité et la réforme du secteur minier.
Surnommé «le Bulldozer» pour sa capacité à mener à bien de grands projets, Magufuli a pris ses fonctions en novembre 2015, s’engageant à étendre le réseau routier et ferroviaire de la nation est-africaine et sa capacité de production d’électricité.
Son gouvernement a également approuvé une nouvelle réglementation minière visant à garantir que les avantages du secteur minier soient partagés plus équitablement entre les sociétés minières multinationales et l’État.
« D’importantes réformes ont eu lieu, notamment … restreignant la contrebande de minerais bruts hors du pays, créant des marchés de minéraux dans chaque région, augmentant la participation des mineurs artisanaux », a-t-il déclaré.
Magufuli, qui devrait se présenter pour un deuxième et dernier mandat de cinq ans, a déclaré au Parlement dans la capitale administrative Dodoma que depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement avait ajouté 3 500 km (2 170 miles) de route goudronnée.
Il a déclaré qu’une nouvelle ligne de chemin de fer à voie standard de 300 km (185 miles) entre la capitale commerciale Dar es Salaam et Morogoro était presque terminée, tandis qu’une ligne de 422 km de Morogoro à Dodoma était une troisième complète.
Le gouvernement a déclaré lundi qu’un barrage hydroélectrique de 2 115 milliards de shillings (2,81 milliards de dollars), 2 115 MW, en cours de construction à côté d’un parc classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, était achevé à 40%.
« Ce projet a suscité une vive protestation (contre) mais nous y sommes parvenus », a expliqué Magufuli.
Bien que salués pour avoir également combattu la corruption et les dépenses inutiles, des groupes de défense des droits et des partis d’opposition ont accusé le gouvernement de Magufuli de restreindre les droits de l’homme, notamment de limiter la liberté d’expression et d’empêcher les partis d’opposition de tenir des rassemblements publics et parfois des réunions privées.
Le gouvernement a nié avoir cherché à étouffer la dissidence.
Tundu Lissu, chef adjoint du principal parti d’opposition CHADEMA, a annoncé qu’il se présenterait à la présidence en octobre.
Source: Reuters Afrique/Mis en : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée