Les autorités soudanaises ont saisi une cargaison de 72 caisses d’armes arrivées par avion d’Éthiopie et qu’elles soupçonnent d’être destinées à être utilisées dans des « crimes contre l’Etat », a rapporté l’agence de presse d’Etat soudanaise SUNA. Dimanche.
La cargaison fait l’objet d’une enquête par un comité chargé de démanteler le gouvernement de l’ancien président Omar el-Béchir, qui a été renversé en avril 2019 après un soulèvement populaire.
Les armes étaient arrivées en Éthiopie en provenance de Moscou en mai 2019, a constaté le comité.
Le destinataire prévu des armes n’était pas clair, mais le comité n’a pas exclu qu’elles étaient destinées aux anciens fidèles du gouvernement Bashir que les autorités soudanaises accusent d’avoir tenté de saper la transition fragile du pays vers la démocratie, selon la SUNA.
Les cartons contenaient des armes et des lunettes de vision nocturne et sont arrivés sur un vol commercial samedi soir, a rapporté la SUNA, sans donner plus de détails.
Le comité a signalé « des soupçons selon lesquels ces armes étaient destinées à être utilisées dans des crimes contre l’État, entravant la transition démocratique et empêchant la transition vers l’État civil », a rapporté la SUNA.
Dina Mufti, porte-parole du ministère éthiopien des Affaires étrangères, n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.
Les tensions entre le Soudan et l’Éthiopie sont devenues vives en raison du débordement du conflit dans la région nord du Tigré en Éthiopie et de la construction par l’Éthiopie d’un barrage hydroélectrique géant sur le Nil Bleu.
Le conflit du Tigré a envoyé des dizaines de milliers de réfugiés dans l’est du Soudan et déclenché des escarmouches militaires dans une zone de terres agricoles contestées le long de la frontière entre les deux pays.
Source: Reuters Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée