Le vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan démissionne

Daniel Kablan Duncan

Le vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan a démissionné lundi de son poste, alors que le pays est en deuil après le décès du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly le 8 juillet. 

Le vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan a démissionné, a annoncé lundi 13 juillet le cabinet du président Alassane Ouattarra.

« Le vice-président Daniel Kablan Duncan a remis au président de la République sa démission (…) pour des raisons de convenance personnelle le 27 février (…). Après plusieurs entretiens dont le dernier a eu le 7 juillet, le président Alassane Ouattara a pris acte et procédé le 8 juillet à la signature d’un décret mettant fin aux fonctions de M. Kablan Duncan », affirme un communiqué lu par Patrick Achi, actuel secrétaire général de la présidence ivoirienne. 

« Le président de la République voudrait rendre hommage à un grand serviteur de l’État, un homme de pouvoir et d’engagement », selon le texte. 

Si les rumeurs de démission de Daniel Kablan Duncan circulaient depuis plusieurs jours, elle reste une surprise. Jusqu’à récemment, il était considéré comme un proche du président Ouattara même s’il appartenait au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), formation alliée de Ouattara avant de passer dans l’opposition en 2018.

Daniel Kablan Duncan a toujours été un poids lourd du pouvoir, occupant successivement les postes de ministre des Affaires étrangères (2011-2012) puis de Premier ministre avec le portefeuille de l’Économie et des Finances de 2012 à 2017. Il est devenu en janvier 2017 le premier vice-président de l’histoire de la Côte d’Ivoire, poste créé avec la nouvelle Constitution de 2016.

Une donne politique bouleversée

Emportez l’actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l’application France 24

A LIRE AUSSI:   L’UA nomme 4 envoyés spéciaux pour mobiliser des fonds contre le Covid-19

La démission du vice-président survient quelques jours après le décès mercredi dernier du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Candidat du parti au pouvoir pour l’élection présidentielle prévue en octobre, le chef du gouvernement est mort à la suite d’un malaise, moins d’une semaine après son retour de France où il s’était rendu début mai pour un « contrôle médical ».

L’absence de Daniel Kablan Duncan à l’aéroport lors du retour du Premier ministre avait été remarquée. Les cérémonies d’hommage au Premier ministre qui doit être inhumé vendredi doivent commencer mardi. 

Le décès de Amadou Gon Coulibaly, qui avait été désigné par Alassane Ouattara candidat de son parti à la présidentielle d’octobre, a complètement changé la donne politique, le parti au pouvoir devant désormais trouver un autre candidat. Beaucoup estiment que le président Ouattara qui avait annoncé en mars qu’il ne briguerait pas un troisième mandat, pourrait finalement être candidat. L’ancien président Henri Konan Bédié représentera le PDCI à cette élection qui s’annonce tendue.

Source : France 24 /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée

Tribune d'Afrique

Read Previous

Tunisie : Le président Saïed prévient d’une dislocation interne de l’État

Read Next

Le gouvernement du Mali critiqué par l’ONU et l’UE pour sa réponse meurtrière aux manifestations