L’inflation a atteint en juillet un record inégalé depuis dix ans, rappelant les mauvais souvenirs de la période d’hyperinflation qu’avait connue le Zimbabwe en 2008, sous Robert Mugabe. Et le bilan dressé au 1er août par le ministre des Finances n’a pas de quoi rassurer les habitants.
Sans donner de chiffre précis, le ministre des Finances Mthuli Ncube a annoncé une contraction de l’économie zimbabwéenne à cause de la sécheresse et des coupures de courant. Il sera donc difficile d’atteindre les 3 % de croissance prévus initialement.
En effet, depuis deux mois, le pays est régulièrement plongé dans le noir, à cause du vieillissement de ses installations et du faible niveau des eaux sur le principal barrage. Selon la Chambre de commerce du pays, les coupures ont fait perdre à l’économie plus de 180 millions d’euros par semaine.
Le ministre des Finances a entendu les requêtes de la compagnie nationale et a décidé d’augmenter les prix : ils devraient tripler pour la consommation domestique.
Le ministre a également tenu à rappeler que le dollar zimbabwéen est depuis juin la seule monnaie autorisée pour les transactions dans le pays. En conséquence, les publications des chiffres de l’inflation ne recommenceront qu’en 2020, alors que les prix des biens de consommation ont plus que doublé le mois dernier, laissant les citoyens désemparés face aux pénuries.
Source: RFI/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée