Près de 10 milliards de dollars, c’est le montant de la dette que le Zimbabwe n’a pas remboursé, depuis 20 ans. Aujourd’hui, le pays entame une opération de séduction auprès des bailleurs. Mais le chemin est encore long avant que cet ancien grenier de l’Afrique australe ne redore son blason.
Attirer de nouveau les investisseurs, tel est l’espoir du gouvernent zimbabwéen, qui veut redorer l’image du pays auprès de ses créanciers internationaux.
Harare vient ainsi d’annoncer avoir remboursé récemment une partie de sa dette au Club de Paris, à la Banque mondiale, à la Banque africaine de développement et à la Banque européenne d’investissement. Sans préciser les montants décaissés, le gouvernement a seulement dit qu’il s’agissait de sommes symboliques. Mais pour que cette opération de séduction réussisse, il faudra que des paiements réguliers suivent ces premiers remboursements.
Arriérés équivalant au tiers du PIB zimbabwéen
« Nous devons être reconnus comme étant de bons débiteurs », a déclaré le ministre zimbabwéen des Finances, Mthuli Ncube, lors d’une conférence en ligne, expliquant cette volonté de renouer avec les bailleurs de fonds publics et privés internationaux.
Le pays est marqué par une longue crise économique depuis une vingtaine d’années. Il lui faudra donc restructurer sa dette pour rembourser des arriérés dont le montant est de plus de 7 milliards de dollars, soit le tiers de son Produit intérieur brut (PIB).
Source: RFI Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée