Amadou Coulibaly a ouvert sa campagne électorale et enchaîne des meetings dans les principales villes de sa circonscription. Après trois jours, il aurait fait une bonne dizaine de rencontres, toujours vêtu en boubou blanc, signe de la victoire, une campagne qui devrait lui permettre de faire son entrée à l’assemblée nationale. Quelques moments forts d’une campagne qui ne fait que commencer.
La campagne électorale s’est ouverte avec les gestes barrières en Côte d‘Ivoire, et c’est d’ailleurs à cause de la Covid-19 qu’elle ne dure qu’une semaine, contre deux comme d’habitude. C’est à Lataha, à une vingtaine de kilomètres de Korhogo que tout a commencé. Très rapidement, les 3000 places prévues ont été envahies par plus de 6000 personnes. Une forte mobilisation que l’organisation a eue du mal à gérer. Depuis, Tahouara, Sohouo ou encore Badonon pour le second jour et la troisième journée de campagne a mobilisé de Nagbanavogo à Nangkaha en passant par Lagnenevovo. La stratégie d’Amadou Coulibaly est, comme à son habitude, de rester le plus près des populations.
Une campagne de proximité
En choisissant de commencer sa campagne par des milieux ruraux, il confirme l’idée qu’on se fait de lui notamment en ce qui concerne sa proximité avec des populations les plus modestes. Il finira sans doute en grande ville mais pour le moment, sur les pas de son cousin Amadou Gon Coulibaly, il fait du milieu rural une priorité. Quoi de plus normal pour ce natif d’Abidjan qui est resté très attaché à ses origines et porte beaucoup d’attention aux divers projets agricoles de sa commune alors qu’il n’est qu’un conseiller municipal. Il a d’ailleurs déjà promis de faire de l’agriculture une priorité et surtout, de la moderniser pour « lutter contre la pauvreté ». Une vision très proche de celle du gouvernement qui a réussi ces dernières années des exploits notamment la multiplication par cinq, en dix ans, du prix du cacao et l’augmentation de 250% de la production de café. Une performance qui a permis à la Côte d’Ivoire de renforcer sa croissance et de pouvoir, malgré la crise de Covidè-19, faire face à son défi de développement et d’émergence.
Amadou Gon Coulibaly plane sur la campagne
« Faire confiance au Président du parti, et nous faire confiance de la même façon qu’ils ont fait confiance à Amadou Gon Coulibaly », c’est le crédo d’Amadou Coulibaly. Très proche de l’ancien chef du gouvernement, le candidat de la majorité présidentielle dans la circonscription de Korhogo Sous – Préfecture entend s’engager sur les pas de son cousin et compagne de lutte. Son ombre plane sur toute la campagne. A chaque étape, le candidat l’évoque d’autant que les deux hommes ont toujours partagé une vision commune du développement pour cette localité qu’est Korhogo. Ils en sont d’ailleurs tous originaires. « Voter aujourd’hui pour Amadou Coulibaly, c’est aussi une manière de voter pour Amadou Gon Coulibaly » a laissé entendre Sangaré, enseignant très actif sur le terrain politique. Selon lui, Am’s devrait l’emporter haut les mains.
Quelques annonces phares
La campagne a été marquée par quelques annonces phares notamment dans le domaine du social. Ce fut l’occasion pour celui qui, ici, est appelé l’homme au grand cœur de faire quelques campagnes importantes. Que ce soit la réparation de Pompes à Motricité Humaine (PMH), de nouveaux forages ou encore les compteurs électriques prépayés pour amener l’électricité dans les ménages en raison du taux d’électrification qui avoisine les 97% dans la sous préfecture de Korhogo. Ainsi, il continuera un pan du plan social du gouvernement qui a permis de ramener à 1000f cfa le prix du compteur électrique qui est normalement de 150.000 f. Une disposition très applaudie par les populations qui avait continué à être appliquée malgré le décès prématuré de l’ancien Premier ministre. « Nos besoins en compteurs électriques sont très forts » insiste un notable qui ne doute pas que le futur député maintiendra le cap du social et s’en félicite déjà. Cette semaine sera le point culminant de la campagne électorale qui devrait prendre fin le 4 mars.
Les législatives auront lieu le 6 mars et devront permettre au président Ouattara, réélu en octobre dernier, de disposer d’une majorité lui permettant d’aller au bout de ses grandes réformes.
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