Le rapport annuel sur la situation des droits humains au Cameroun en 2021 a été présenté à Yaoundé ce mercredi (9 février) par les organisations de la société civile: Un Monde Avenir et Nouveaux droits de l’Homme Cameroun, en présence de certaines représentations diplomatiques.
Philippe Nanga, de l’ONG Un Monde Avenir, estime que la situation est alarmante.
« On a observé en 2021 plus d’un millier de personnes tuées dans l’ensemble du pays et près de 600 dans les seules régions anglophones. Des cas d’incendie se chiffrent à près de 200 dans ces mêmes régions. Les cas de tueries dans les unités de police et gendarmerie, nous les avons documentés. De manière globale, on peut s’inquiéter que l’écart reste énorme entre les engagements du Cameroun sur les questions de droits de l’Homme et les pratiques sur le terrain » explique t-il.
Le rapport annuel sur la situation des droits humains au Cameroun en 2021 a été présenté à Yaoundé ce mercredi (9 février) par les organisations de la société civile: Un Monde Avenir et Nouveaux droits de l’Homme Cameroun, en présence de certaines représentations diplomatiques.
Philippe Nanga, de l’ONG Un Monde Avenir, estime que la situation est alarmante.
« On a observé en 2021 plus d’un millier de personnes tuées dans l’ensemble du pays et près de 600 dans les seules régions anglophones. Des cas d’incendie se chiffrent à près de 200 dans ces mêmes régions. Les cas de tueries dans les unités de police et gendarmerie, nous les avons documentés. De manière globale, on peut s’inquiéter que l’écart reste énorme entre les engagements du Cameroun sur les questions de droits de l’Homme et les pratiques sur le terrain » explique t-il.
Les forces de l’ordre seraient responsables de violation des droits de l’Homme
Un témoignage
Moussa Bello, un jeune militant de Stand Hope Cameroon, a été arrêté en septembre 2020 à Douala. Il a retrouvé la liberté le 21 janvier 2022 après 16 mois de prison pour incitation à l’insurrection. Il revient sur l’horreur qu’il a vécu.
« Nous avons subi des violences psychologiques et physiques. Lors de notre parcours pour entrer dans nos cellules, les prisonniers de droit commun ont profité de l’occasion pour nous taper dessus en disant : Vous n’avez pas encore marché, maintenant vous allez courir » raconte le jeune homme.
Lire aussi :Cameroun : quand les enfants parlent du conflit
Les militants des droits humains visés
Les défenseurs des droits de l’Homme sont de plus en plus visés par ces violences, ce qui rend leur travail difficile sur le terrain, affirme Agbor Bala, du Centre des droits de l’Homme pour la démocratie en Afrique.0 seconds of 0 secondsVolume 90%Écouter l’audio02:03
Ecoutez les explications d’Elisabeth Asen
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« Pour nous les défenseurs des droits de l’Homme, c’est difficile parce que nous sommes au-dessus du conflit, on condamne les violations qu’elles viennent du gouvernement ou des Ambaboys. Je pense qu’il faut une certaine éducation parce que d’un côté les gens du gouvernement pensent que nous sommes avec les Ambaboys et eux également pensent que nous travaillons avec le gouvernement » explique t-il.
Le rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme au Cameroun en 2021 a été présenté en présence des diplomates français, canadiens, suisses, américains, britanniques et des représentants de l’administration camerounaise qui se sont abstenus de tout commentaire sur le sujet.
Un témoignage
Moussa Bello, un jeune militant de Stand Hope Cameroon, a été arrêté en septembre 2020 à Douala. Il a retrouvé la liberté le 21 janvier 2022 après 16 mois de prison pour incitation à l’insurrection. Il revient sur l’horreur qu’il a vécu.
« Nous avons subi des violences psychologiques et physiques. Lors de notre parcours pour entrer dans nos cellules, les prisonniers de droit commun ont profité de l’occasion pour nous taper dessus en disant : Vous n’avez pas encore marché, maintenant vous allez courir » raconte le jeune homme.
Les militants des droits humains visés
Les défenseurs des droits de l’Homme sont de plus en plus visés par ces violences, ce qui rend leur travail difficile sur le terrain, affirme Agbor Bala, du Centre des droits de l’Homme pour la démocratie en Afrique.
« Pour nous les défenseurs des droits de l’Homme, c’est difficile parce que nous sommes au-dessus du conflit, on condamne les violations qu’elles viennent du gouvernement ou des Ambaboys. Je pense qu’il faut une certaine éducation parce que d’un côté les gens du gouvernement pensent que nous sommes avec les Ambaboys et eux également pensent que nous travaillons avec le gouvernement » explique t-il.
Le rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme au Cameroun en 2021 a été présenté en présence des diplomates français, canadiens, suisses, américains, britanniques et des représentants de l’administration camerounaise qui se sont abstenus de tout commentaire sur le sujet.
Source: Deutsche Welle Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée