Les premiers procès de la Cour pénale spéciale pour la Centrafrique s’ouvriront avant la fin de l’année. C’est ce qu’a affirmé mardi 8 septembre, Alain Tolmo, substitut du procureur près la CPS. Cette juridiction mixte, composée de juges centrafricains et internationaux, a été créée en 2015. La CPS a pour mandat de poursuivre les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et génocides perpétrés en RCA depuis le 1er janvier 2003.
Cette Cour pénale spéciale n’a réellement pu commencer ses travaux qu’à partir de 2018. Mais actuellement, cette juridiction est prête pour rendre justice, selon Alain Tolmo :
« Il y a douze dossiers qui sont sous instruction préparatoire, donc des dossiers qui sont en enquête préliminaire au niveau de la phase policière de la recherche de la vérité. Il y a une vingtaine de mandats qui sont lancés pour justement appréhender les auteurs, complices ou commanditaires de crimes contre l’humanitaire. C’est un message que nous sommes en train de lancer aux bourreaux et aux futurs prisonniers qui font l’objet de nos mandats d’arrêt. La Cour est en train de travailler. Je ne peux pas à partir de ce micro vous donner des noms quelconques. Il existe la protection des victimes et des témoins. »
Selon le substitut du procureur, leur travail va permettre d’amener la Centrafrique vers la paix : « Il faut que nous assimilions calmement, fermement et sereinement vers les procès emblématiques. Voilà le travail de la Cour pénale spéciale et cela contribue à amener la paix dans ce pays qui est meurtri ».
Source: RFI Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée